Cette nouvelle journée de mobilisation a connu la participation de quelques dizaines de partisans et de dirigeants du FSN dont Ahmed Nejib Chebbi ainsi que les deux dirigeants du Mouvement Ennahdha, Ajmi Ourimi et Riadh Chouaibi, qui ont intensifié leur action sur le terrain, depuis la mise sous scellés du siège du FSN et celui d’ « Ennahda ».
Les manifestants ont réitéré leur appel à la libération des opposants, arrêtés dans le cadre d’un large coup de filet sécuritaire, ayant ciblé des personnalités publiques et politiques.
Lors du sit-in, le dirigeant du mouvement « Ennahdha », Riadh Chouaibi, cité par les médias, a souligné que « les arrestations successives » ne peuvent nullement dissuader le front de salut national et ses sympathisants à aller de l’avant sur la voie du « retour au processus démocratique et du rétablissement de la légitimité constitutionnelle » par les moyens civils, pacifiques et légaux.
Pour sa part, Ahmed Néjib Chebbi a déclaré aux médias que le front de salut national veut à travers cette manifestation exprimer son attachement à la préservation de l’unité du peuple tunisien à travers un programme national convenu.
Début février, la Tunisie a connu une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d’indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme.
Ces arrestations, dénoncées au niveau local et international, ont visé des figures politiques de premier plan du FSN et sa principale composante, le parti islamiste Ennahdha, dont le chef de file Rached Ghannouchi, a été placé, récemment, sous mandat de dépôt, après des déclarations controversées sur le paysage politique local.