Présentant son rapport le plus récent au Conseil de Droits de l’Homme à Genève sur la situation des droits de l’Homme en Syrie, le diplomate brésilien a précisé que "cette liste inclut les directeurs des agences du renseignement et des centres de détention où sont commis des actes de torture".
S’y ajoutent les commandants militaires qui ciblent des civils, les responsables des aéroports d’où décollent les hélicoptères qui lancent ensuite des barils explosifs et les chefs de groupes armés qui s’en prennent à des civils. La commission internationale d’enquête sur la Syrie a été créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour enquêter sur d’éventuelles atteintes aux droits de l’Homme dans ce pays depuis mars 2011 et, dans la mesure du possible, identifier les responsables des violations.
M. Pinheiro a expliqué devant le conseil que son équipe a réalisé plus de 2.700 entrevues avec des victimes de violations. "Les preuves ne font pas défaut à la commission quant aux crimes et à leurs auteurs, mais nous manquons des moyens nécessaires pour rendre justice", a-t-il affirmé.
Dans un précédent rapport, des enquêteurs de l’ONU ont collecté des preuves mettant en cause le régime du président Al-Assad pour sa responsabilité dans l’utilisation d’armes chimiques dans l’attaque du 21 août dans la banlieue de Damas. "Nous disposons de preuves attestant que le président syrien Bachar Al-Assad assume la responsabilité de crimes de guerre commis lors du conflit armé en Syrie", avait affirmé en décembre dernier la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay.
Selon Mme Pillay, l’ONU est en possession de "preuves substantielles" attestant que "des membres haut placés du gouvernement, dont le chef de l’Etat" sont responsables de crimes de guerres perpétrés en Syrie