« J’invite au calme et à la sérénité. Tous, ensemble, taisons nos rancœurs et évitons la logique de l’affrontement qui mène au pire », a-t-il souligné dans une déclaration télévisée.
« Nous sommes tous témoins des manifestations d’une rare violence qui ont éclaté ces derniers jours à Dakar et dans d’autres localités, causant des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels », a-t-il dit, assurant que ses pensées allaient d’abord aux victimes de ces malheureux événements et à toutes les personnes, physiques et morales, impactées par les manifestations.
« Devant tant de violence inouïe, où des enfants et des femmes ont été mis, de façon organisée, en première ligne dans les scènes de casses et de pillages, nos Forces de défense et de sécurité ont, fort heureusement, fait preuve de professionnalisme, de discernement et de retenue. Autrement, le bilan aurait été plus lourd », a-t-il ajouté, déplorant le pillage et la destruction d’édifices publics et des commerces et autres biens privés.
« Ce sont des années d’investissement et de dur labeur qui ont été anéantis », a-t-il dit, notant que « rien, ni aucune cause ne saurait justifier ces actes regrettables ».
Revenant sur l’aspect judiciaire de cette crise, Macky Sall a souligné la nécessité de laisser la justice suivre son cours normal, en s’engageant à consolider le retour au calme et à la sérénité dans le pays.
Le chef de l’Etat sénégalais a, en outre, tendu la main une nouvelle fois au dialogue et à la concertation.
« Sur le dialogue et la concertation, ma main reste tendue et mes portes ouvertes. Du reste, dès après mon élection, allant au-delà du fait majoritaire, j’ai lancé le dialogue national pour conforter les bases de notre démocratie et de notre système politique », a-t-il affirmé.
La capitale sénégalaise Dakar ainsi que d’autres villes du pays ont connu, depuis mercredi dernier, une vague de manifestations violentes en protestation contre la mise en garde à vue d’Ousmane Sonko dont l’immunité parlementaire a été levée sur fond d’accusation de viol et de menaces de mort par une jeune femme, employée dans un salon de massage et de beauté.
Le député et leader du parti sénégalais « Pastef/Les Patriotes » (opposition), a été inculpé, lundi, mais relâché par le juge qui l’a placé sous contrôle judiciaire.