Sahara: le Maroc prêt à défendre jusqu’au bout ses acquis contre les risques menaçant ses intérêts stratégiques (Mezouar)

Le Maroc est prêt à défendre, jusqu’au bout, ses acquis contre les risques qui menacent ses intérêts stratégiques, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar.

Exposant les derniers développements de la cause du Sahara marocain lors d’une réunion conjointe de la Commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des Habous et des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des représentants, et de la Commission des affaires étrangères, des frontières, des zones occupées et de la défense nationale à la Chambre des conseillers, M. Mezouar a précise que durant les deux dernières décennies, particulièrement après la présentation de l’initiative de l’autonomie, le Maroc a engrangé des acquis diplomatiques importantes sur le plan gouvernemental et au niveau des organisations internationales gouvernementales.

Cette situation, a-t-il dit, a poussé l’Algérie à recourir au front non gouvernemental (Parlement, médias et société civile), à se focaliser sur des sujets comme les droits de l’Homme et les ressources naturelles et à jouer le rôle de la victime en ayant recours à de nouvelles/anciennes techniques telles les manifestations et les mobilisations des coordinations et des associations amies, soulignant que le Maroc qui est très conscient de cette stratégie, fait face à ses manœuvres avec la "fermeté requise".

M. Mezouar a indiqué à cet égard que le Royaume dispose d’une "stratégie parallèle et anticipative aux contours clairs et bien définis", ajoutant que le Sahara marocain est la cause de tous les Marocains et chaque marocain est concerné par ses développements, conformément aux derniers discours royaux et la mobilisation totale derrière le Roi Mohammed VI, symbole de la souveraineté nationale et garant de l’intégrité territoriale.

Cette stratégie repose également sur un plan d’action alliant le volet gouvernemental et parallèle, qui vise des pays et des régions spécifiques comme l’Europe et l’Amérique Latine, a-t-il relevé, ajoutant que dans le cadre de cette stratégie, une attention particulière est accordée à des questions claires telles les droits de l’Homme, notamment à travers un travail de suivi assuré par des commissions spécialisées.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a, en outre, indiqué que l’Algérie et le polisario ont fait de 2014 et 2015 des années d’"offensive visant à opérer un changement dans le dossier", ajoutant que cet état des lieux reflète la situation au sein d’un polisario en proie à l’effondrement et à la dissidence.

Sur ce point, il a fait observer que la direction du polisario s’évertue à détourner l’attention de l’opinion publique de la véritable situation qui prévaut dans les camps de Tindouf et s’adonne aux slogans mobilisateurs pour surmonter l’état de frustration interne.

Cette situation a trompé certaines parties y compris onusiennes, et les a poussées à exprimer leur sympathie avec la thèse du polisario, a expliqué le ministre, notant que c’est dans ce contexte que s’inscrit le dernier rapport du Secrétaire général de l’Onu.

M. Mezouar a également indiqué que le conflit artificiel créé autour du Sahara ne peut pas durer au vu des souffrances des familles et de la recrudescence des menaces sécuritaires, ajoutant que l’obstination de l’Algérie ne peut pas tenir en otage toutes ces questions et faire fi de la logique de l’histoire.

Le ministre a aussi précisé que le processus de retrait des reconnaissances de la fantomatique rasd se poursuit à la faveur des efforts déployés par le Maroc pour expliquer la véritable nature du conflit et de sa coopération avec le Conseil de sécurité de l’ONU en vue de trouver une solution politique définitive, rappelant à cet effet que durant l’année en cours, le Panama, le Paraguay et l’Ile Maurice ont rejoint la liste des pays ayant retiré leur connaissance de la pseudo-"Rasd".

M. Mezouar a également rappelé que, depuis 2000, 33 pays ont retiré leur reconnaissance de l’entité fantoche, animés par une conviction ferme de la nécessité de soutenir la nouvelle dynamique déclenchée par l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara.

Le ministre a indiqué que les puissances influentes sur la scène internationale ont continué à soutenir l’initiative du Maroc à travers les positions exprimées. Dans ce sens, a-t-il expliqué, les Etats-Unis ont réaffirmé, à l’occasion de la visite Royale à Washington en novembre 2013, que le plan marocain d’autonomie est "sérieux, crédible et réaliste", tout en affirmant leur soutien à cette solution.

Il en va de même pour bon nombre de pays importants de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique latine, a-t-il encore expliqué.

En outre, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté sans vote, en décembre dernier, une résolution dans laquelle elle fait siennes les paramètres déterminés par le Conseil de sécurité pour la recherche d’une solution politique réaliste pour le différend artificiel autour du Sahara marocain, a-t-il relevé.

Le ministre a, à cet égard, rappelé que ladite résolution ne fait aucune allusion aux propositions antérieures jugées dépassées par l’ONU, tout en érigeant la négociation en tant que seul moyen pour trouver un règlement à ce différend, excluant tous les mécanismes auxquels les autres parties s’en tiennent toujours (le référendum).

Au niveau du mouvement des pays non alignés, qui exprimaient un soutien dogmatique au principe du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, M. Mezouar a relevé que la dernière conférence ministérielle, organisée en Algérie en mai dernier, a tenu à prendre note des mesures importantes prises par le Maroc depuis 2006 en vue de trouver une solution définitive au différend autour du Sahara marocain. La conférence a également fait explicitement référence aux récentes résolutions du Conseil de sécurité depuis la résolution 1754 jusqu’à la récente résolution qui confirme le caractère sérieux et crédible de la proposition marocaine.

Le ministre a aussi qualifié l’adoption de l’accord de pêche avec l’Union européenne de "succès politique pour le Maroc et de revers pour l’Algérie et les séparatistes en dépit de la campagne de propagande menée par la diplomatie algérienne et les importants fonds qu’elle a dépensés au sein du Parlement européen pour empêcher l’adoption de l’accord.

Au niveau parlementaire, M. Mezouar a relevé que face aux acquis engrangés par la diplomatie officielle, les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume se sont focalisés sur les parlements nationaux ou régionaux en vue de les instrumentaliser pour véhiculer des thèses fausses et des propositions hostiles au Maroc (Danemark, Islande, Suède, Parlement européen, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe).

Il s’est félicité que grâce à la mobilisation des membres du parlement, certaines propositions avaient été vouées à l’échec alors que d’autres avaient été adoptées de manière qui ne cadre pas avec les visées des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume.

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