Une réduction de 10 milliards de livres sterling de l’impôt sur le revenu des personnes physiques a donc été au cœur de la déclaration du Chancelier de l’Échiquier britannique devant le Parlement, avec notamment une baisse des cotisations sociales de deux points de pourcentage.
« Ces derniers temps, l’économie britannique a été confrontée à une crise financière, une pandémie et un choc énergétique provoqué par une guerre sur le continent européen », a indiqué M. Hunt. Mais l’économie britannique va mieux, a-t-il assuré, précisant que grâce aux progrès réalisés lors des derniers mois, « nous pouvons désormais aider les familles avec des réductions d’impôt permanentes ». « Les conservateurs savent qu’une baisse des impôts est synonyme de croissance plus élevée et qu’une croissance plus élevée est synonyme de plus d’opportunités et de prospérité », a-t-il martelé, affirmant que son budget contribuera à construire une « économie à haut salaire et à haut niveau de compétences ».
L’inflation, à 4% en janvier, a reflué depuis son pic de 11% fin 2022, mais reste toutefois au double de l’objectif de la Banque d’Angleterre (BoE). À ce sujet, le responsable s’est voulu rassurant, affirmant que la hausse des prid passera sous la barre des 2% dans « quelques mois seulement, soit près d’une année entière plus tôt que prévu ».
Alors que le Royaume-Uni est entré en récession fin 2023, le Chancelier a relevé que depuis 2010, « notre croissance est plus rapide que celle de l’Allemagne, de la France ou de l’Italie », notant que « selon le FMI, nous continuerons à croître plus rapidement que ces trois pays dans les cinq années à venir ».
« La confiance des entreprises revient. Nous avons pris le virage de l’inflation et nous prendrons bientôt le virage de la croissance », a-t-il promis.
D’ailleurs, il a relevé que l’économie connaîtra cette année une croissance légèrement supérieure aux prévisions antérieures, précisant que l’organisme gouvernemental de prévision budgétaire (OBR) prévoit une croissance de 0,8% en 2024, en hausse par rapport aux 0,7% prévus en novembre.
L’OBR prévoit désormais que l’économie croîtra de 1,9% en 2025, contre 1,4% dans les estimations précédentes, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Hunt à prolongé une réduction de cinq pence des taxes sur les carburants.
Grâce à ces réductions d’impôts, le gouvernement conservateur espère retrouver le soutien des électeurs à quelques mois des élections législatives, alors que le Parti travailliste profite actuellement d’une nette avance dans les sondages d’opinion.