Présentation à Rabat des résultats du projet « Adaptation aux changements climatiques au Maroc »
Ce projet a pour objectif d’améliorer les connaissances au sujet des changements climatiques en termes de vulnérabilité et d’adaptation, renforcer les capacités des acteurs locaux et promouvoir la prise en compte des changements climatiques dans les politiques de planification territorial du littoral, ressort-il d’un document distribué à la presse lors d’une rencontre de présentation des résultats dudit projet organisée par l’école nationale forestière d’ingénieurs de Salé..
Les résultats de ce projet ont conclu sur l’analyse de l’évolution récente des paramètres climatiques et des projections futures pour la région Nador-Bekane, l’évaluation de la vulnérabilité globale des différentiels secteurs d’activités et les impacts des changements climatiques sur les milieux biophysiques, relève-on de même source.
Les mesures d’adaptation proposées, suite à une analyse des risques et expositions en concertation avec les parties prenantes, concernent les secteurs les plus vulnérables aux changements climatiques.
Elles visent aussi à atténuer les impacts potentiels qui seraient provoqués par les changements climatiques (les inondations, l’érosion, l’élévation du niveau de la mer et les sécheresses) sur les écosystèmes naturels, l’agriculture, la pêche, les ressources hydriques, le tourisme et le secteur de l’eau.
Au niveau de l’agriculture, les mesures d’adaptation proposées sont basées sur la formation des agriculteurs, la vulgarisation de programmes d’éducation sur la conservation et la gestion des sols et de l’eau, le développement de nouveaux modes d’irrigation et le choix d’espèces adaptées comme le figuier, le pistachier et l’olivier.
Au niveau du secteur de la pêche, les mesures proposées se focalisent sur l’approfondissement de la compréhension des impacts des changements climatiques sur la pêche (migration, évolution des populations) et le développement d’un programme d’aquaculture pour aider a reconstituer les stocks d’espèces affectées.
L’adaptation du secteur du tourisme aux impacts des changements climatiques nécessite l’adoption de mesures adéquates tels que le déplacement de l’activité touristique des endroits où le risque est inquiétant et où l’adaptation est économiquement non justifiée vers des endroits plus surs, selon les résultats du projet.
Les mesures d’adaptation proposées pour protéger les plages et les infrastructures face à l’élévation du niveau de la mer et l’érosion côtière consistent à mettre en place des actions "douces" telles que la fixation des dunes par l’installation de palissades carrées à l’intérieur desquelles sont plantées les espèces fixatrices.
Le potentiel en eau du Maroc risquerait de diminuer avec l’augmentation des températures induisant une vaporisation plus intense et une demande en eaux plus fortes, préviennent les initiateurs du projet.
Les mesures d’adaptation concernant les ressources hydriques consistent à utiliser les techniques de gestion rationnelles des eaux de surface ou souterraines.
Au niveau des écosystèmes naturels et zones humides, les résultats du projet préconisent de mettre en place un suivi écologique continu à long terme pour comprendre les tendances et les impacts.
Les mesures d’adaptation proposées pour la protection des sols et terres agricoles contre l’érosion et les inondations consistent à renforcer le couvert végétal et à réhabiliter les écosystèmes naturels par un double traitement mécanique et biologique des zones à risque.
Le projet ACCMA, mis en œuvre dans le cadre du programme Adaptation aux changements climatiques en Afrique (ACCA), est financé par le centre de recherche et de développement international (CRDI) du Canada et le département pour le développement international, du Royaume Uni.
(Source MAP)