Pour le Maroc, le multilatéralisme repose sur l’interaction collective et le compromis (Akhannouch)

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a réaffirmé, mardi devant l’Assemblée générale des Nations Unis, la conviction du Maroc que le multilatéralisme doit reposer sur l’interaction collective et le compromis, à l’heure où le monde vit au rythme de crises multiformes aux répercussions interconnectées.

Le Royaume du Maroc réaffirme sa conviction que le multilatéralisme repose principalement sur l’interaction collective et les approches renouvelées de compromis, tel que souligné par le Roi Mohammed VI, dans son discours devant la 59ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, a indiqué M. Akhannouch dans la déclaration au nom du Maroc devant la 77è session de l’Assemblée générale.

“Le Maroc réaffirme avec force son engagement constant de continuer à œuvrer, de concert avec vous, en faveur d’un renouveau concret du multilatéralisme, reposant sur la légalité internationale, la solidarité et l’équité dans les relations économiques et sociales, et, s’appuyant sur l’efficience et le dynamisme du système onusien dans l’accomplissement de sa mission”, avait indiqué le Roi.

Après avoir rappelé que le monde est confronté, trois ans après le déclenchement de la pandémie du Covid-19, à une multitude de défis inextricables et de crises successives, M. Akhannouch a indiqué que “ce qui entrave la gestion pertinente de ces crises n’est pas notre incapacité à en cerner les aspects et interactions, mais plutôt l’absence d’une volonté politique réelle et agissante”.

“Le Système multilatéral traverse aujourd’hui une crise structurelle qui se décline en trois niveaux imbriqués”, a-t-il ajouté, évoquant une crise des valeurs avec la régression du principe de coopération et de solidarité sur lequel l’ONU a été fondé; les divisions qui minent les institutions internationales; ainsi que la fragmentation de l’action multilatérale dans le cadre d’alliances étroites de circonstance qui ne cadrent pas avec la nature complexe des crises du monde d’aujourd’hui.

Le Chef du gouvernement a estimé que la conjoncture actuelle requiert “courage et objectivité” pour répondre aux questions de fond suivantes : à quel point nous voulons que notre Organisation soit en mesure de mener les mutations stratégiques pour relever les défis majeurs de notre temps ou se contenter plutôt de la gestion des crises?, et si notre Organisation est-elle encore capable de générer un consensus international et arriver à des solutions novatrices aux défis actuels et futurs ?

“Nous affirmons ici qu’il n’est pas objectif quiconque pense que ses propres moyens sont suffisants, à eux seuls, pour contenir ces défis. L’action multilatérale n’a jamais été un luxe, et les crises globales que nous vivons aujourd’hui en sont la preuve, et attestent que la sécurité et la prospérité des uns sont tributaires de la stabilité et le progrès des autres”, a indiqué M. Akhannouch.

Face aux défis actuels, deux options s’imposent, selon lui, ou bien ignorer les crises auxquelles le monde est confronté de manière collective ou intensifier les efforts pour y faire face de manière efficace.

“Nos décisions collectives auront un impact décisif sur l’état actuel et l’avenir des générations présentes et futures”, a assuré le Chef du gouvernement qui a conclu que le Maroc, conformément à la vision clairvoyante du Roi, continuera, comme il a toujours fait depuis son adhésion à l’ONU, à honorer ses engagements.

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