L’ONG est parvenue à cette conclusion en analysant des images satellitaires téléchargées sur une plateforme dédiée à la surveillance de l’eau en Amazonie. Elle précise que ces images montrent que la moyenne historique des superficies d’eau en Amazonie entre 2000 et 2022 s’élevait à 25,4 millions d’hectares, en baisse d’un million d’hectares pendant la dernière décennie. Tous les pays (Brésil, Colombie, Pérou, Bolivie, Équateur, Guyane, Suriname et Venezuela) qui comptent une portion de l’Amazonie parmi leurs territoires sont concernés par cette perte.
Cette situation implique un « changement drastique » pour la plus grande forêt tropicale du monde, déplore Mapbiomas, qui énumère les autres facteurs qui affectent l’Amazonie : prolifération des incendies de forêt, augmentation des émissions de gaz à effet de serre et perte de la biodiversité. Par ailleurs, cette réduction de la superficie d’eau concerne également la fonte des glaciers dans la Cordillère des Andes qui a perdu, entre 1985 et 2022, une étendue de plus de 184 mille hectares de glaciers. Le pays le plus affectée par la fonte des glaciers des Andes est le Pérou, avec une superficie de 115 mille hectares.
Mapbiomas avertit contre les conséquences néfastes de cette fonte des glaciers sur l’agriculture, l’approvisionnement en eau potable et la survie des écosystèmes.