« Modèles de développement et expérience marocaine pour que renaisse le phénix », nouvel ouvrage de l’économiste Mohamed Chiguer

« Modèle de développement et expérience marocaine pour que renaisse le phénix », est l’intitulé du nouvel ouvrage de l’économiste Mohamed Chiguer, qui vient de paraître aux éditions Handala.

A travers cet ouvrage de 116 pages, l’auteur entend, entre autres, participer au débat public "à un moment où le Maroc semble avoir pris conscience de la nécessité de repenser son modèle économique et de l’urgence de procéder à la mise en place d’un nouveau modèle suffisamment efficace pour dynamiser l’économie et faire retrouver l’espoir à la société".

Dans le premier chapitre de ce livre édité par le centre d’Etudes et de recherche Aziz Belal (CERAB), l’auteur revisite les modèles économiques adoptés depuis 1959, à savoir ceux inspirés par le modèle "industrie industrialisante", "l’industrialisation par "substitution aux importations" ou encore le modèle d’obédience néolibérale".

Après avoir dressé, dans le deuxième chapitre, un diagnostic historique sur les limites de l’expérience marocaine, qui s’est caractérisée notamment par une croissance de mauvaise qualité, une mise à niveau du sous-développement et la coexistence de deux modèles incompatibles, Mohamed chiguer propose dans la 3ème partie de son livre des clés de réussite des modèles économiques, présentant certains préalables institutionnels, économiques et sociaux.

En ce qui concerne les limites de l’expérience marocaine, l’auteur évoque une "croissance de mauvaise qualité, qui est la résultante des activités à faible valeur ajoutée et qui s’est accompagnée de disparités sociales et spatiales". Parmi ces limites de l’expérience marocaine, figure également, selon lui, une coexistence de deux régimes d’accumulation/croissance du capital qui sont incompatibles.

Pour réussir tout modèle économique, "des préalables sont nécessaires", avance l’auteur. Il s’agit de préalables institutionnels, économiques et sociaux, les premiers étant, pour l’essentiel en rapport avec la constitution qui est une interprétation institutionnelle du projet sociétal.

En ce qui concerne les préalables économiques, l’auteur s’attarde sur deux problématiques qui nécessitent de la bienveillance et de la diligence, à savoir la question de l’emploi et la réallocation des ressources.

Quant aux préalables sociaux, l’auteur plaide pour une restructuration du champ social pour créer des conditions "que requiert le phénix pour renaître de ses cendres". Dans ce sens, ajoute-t-il, "une nouvelle approche basée sur les finances sociales en tant qu’outil de pilotage peut être d’un grand apport pour mener à bien la réforme du champ social".

Docteur en économie et professeur visiteur, Mohamed Chiguer est un ancien directeur des études et du contrôle de gestion à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Il est aussi président du centre d’Etudes et de recherche Aziz Belal.

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