Mimoun Zeggaï présente son livre « Le miraculé de Tindouf – mémoires d’un prisonnier de guerre »

L’ancien détenu marocain dans les camps de Tindouf, Mimoun Zeggaï a animé mardi une conférence-débat autour de son livre « Le miraculé de Tindouf – mémoires d’un prisonnier de guerre (1976-2003) », dans lequel il décrit « des dizaines d’années d’affres, de tortures et d’humiliations » dans les geôles du polisario et les problèmes sociaux « très complexes » qui s’en sont suivis.

Mimoun Zeggaï présente son livre
L’ouvrage relate les années de détention de Zeggaï, de 1976 à 2003, dans les camps de Tindouf, et les soufrances qu’il a endurées sous la pression des autorités algériennes et des membres du polisario, a déclaré à la MAP le professeur de droit public à la Faculté de droit de Rabat, Miloud Loukili.

"Y sont évoquées les violations flagrantes des principes les plus élémentaires du droit international avec à l’appui, de la façon la plus éclatante et la plus claire, des arguments plaidant en faveur de la marocanité du Sahara", a souligné M. Loukili, ajoutant qu’il s’agit d’un témoignage émouvant pour sauvegarder la mémoire collective des Marocains.

"Le miraculé de Tindouf – mémoires d’un prisonnier de guerre+ arrive à point nommé dans la mesure où nous assistons, surtout ces derniers temps, aux dérives terroristes du polisario et aux manœuvres dilatoires des autorités algériennes".

Pour ce chercheur, "il est temps de s’indigner contre ces agissements qui, venant d’un pays voisin, ne favorisent pas la construction de l’Union maghrébine, mais il s’agit aussi de se solidariser avec tous les Sahraouis marocains séquestrés dans les camps de Tindouf pour qu’ils puissent regagner la mère patrie".

Le livre aborde avec objectivité et concision les souffrances des prisonniers de guerre marocains dans les geôles algéro-polisariennes durant plus de deux décennies, a indiqué Mimoun Zeggaï pour qui le choix du mot miraculé "ne s’est pas fait par hasard, d’autant qu’il a pu échapper à l’égorgement au moment de sa capture".

Selon lui, les services algériens sont responsables des traitements inhumains infligés aux prisonniers marocains, les membres du polisario n’étant que des exécutants d’ordres.


 Le miraculé de Tindouf – mémoires d'un… par MAPTV_maroc

Pour le professeur Hassan Aourid, cet ouvrage remplit avant tout un devoir de mémoire "par ce qu’en fin de compte on oublie que dans cette guerre, il y a beaucoup de souffrances et que c’est le soldat qui en pâtit". "L’auteur a retracé et reproduit tout ce qu’il a vécu comme souffrances", a-t-il analysé.

"Au-delà de la mémoire, il y a aussi un message à l’adresse de tous les pans de la société marocaine consistant à ce que la lutte pour l’intégrité territoriale est un combat qui concerne tout le monde", a fait observer M. Aourid notant que l’on ne peut que se rendre à l’évidence selon laquelle "l’implication des services algériens est clairement établie".

Cette conférence-débat a été organisée par la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de Rabat-Agdal.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite