Cette année a été marquée par la tenue de la 4è session du Dialogue stratégique entre les deux pays, en mai à Rabat, l’occasion pour Londres de souligner « la force et la profondeur » des relations bilatérales et l’importance du partenariat « en plein essor » qui lie les deux royaumes.
Cette session a permis de marquer la satisfaction des deux pays quant aux avancées réalisées dans les piliers du Dialogue stratégique, notamment aux niveaux politique, diplomatique, économique et sécuritaire, ainsi que sur les volets culture et éducation.
Leaders dans la lutte contre le changement climatique, les deux gouvernements ont également procédé à la signature d’un Cadre stratégique de coopération portant sur l’action climatique, l’énergie propre et la croissance verte.
Dans cette même veine, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a eu, en octobre à Londres, des entretiens avec son homologue britannique, Claire Coutinho, portant sur l’avenir de la coopération énergétique et environnementale entre les deux pays et sur les moyens de renforcer leur coordination sur la question.
À Londres, le Maroc a aussi pris part à la 33ème session de l’Assemblée de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), avec une délégation de haut niveau conduite par le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil. Cette participation a permis de sceller la réélection du Royaume au Conseil de l’OMI pour la période 2024-2025, après avoir engrangé l’appui de la majorité des États membres de l’Organisation.
Au niveau parlementaire, cette année a connu la reconstitution du groupe parlementaire multipartite (APPG) consacré au Maroc. Le groupe, composé de 25 parlementaires issus de différentes formations politiques, avait effectué une visite de travail au Maroc en avril, marquée notamment par une étape dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, où ses membres avaient pris connaissance de la dynamique de développement dans les provinces du Sud du Royaume.
De son côté, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a effectué en juillet une visite de travail à Londres, dans l’objectif de renforcer la coordination entre les institutions législatives des deux pays et de créer de nouveaux canaux de coopération entre elles.
Le secteur touristique a largement marqué les esprits durant cette année, puisque l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) a signé un partenariat de cinq ans avec le tour opérateur britannique JET2, leader du marché, avec pour objectif principal d’intégrer le Maroc en tant que destination de choix dans sa programmation.
Au cours de la première année de l’accord, 17 vols par semaine seront programmés à partir de plusieurs points de départ au Royaume-Uni, et ce nombre devrait augmenter jusqu’à 28 par semaine.
Cet accord a été conclu en marge de la participation du Maroc au World Travel Market de Londres avec une importante délégation conduite par la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, le directeur général de l’ONMT, Adel El Fakir, et le président de la Confédération nationale du tourisme, Hamid Bentaher.
S’agissant de l’éducation, plusieurs écoles britanniques ont ouvert leurs portes au Maroc dans le cadre du « British Schools Agreement », alors qu’un campus à Casablanca devrait bientôt accueillir deux facultés de commerce et d’ingénierie qui proposeront des programmes accrédités par l’université de Coventry.
La culture n’est pas en reste, puisque les créations artistiques marocaines ont constitué l’attraction principale de la onzième édition de la Foire d’art contemporain africain « 1-54″, qui s’est tenue dans l’emblématique Somerset House à Londres en octobre dernier.
Le »Tate St Ives » a, de son côté, lancé en mai une exposition dédiée aux artistes de l’École supérieure des Beaux-arts de Casablanca, devenant ainsi le premier musée du Royaume-Uni à explorer la période de renaissance créative, qui a suivi l’indépendance du Maroc. Cette exposition, qui se poursuit jusqu’au 14 janvier 2024 dans le sud-ouest de l’Angleterre, s’intéresse à cette mouvance qui a été forgée par les méthodes d’enseignement expérimentales de l’École dans les années 1960 et 1970, notamment sous la direction de Farid Belkahia.
Le septième art a aussi tiré son épingle du jeu durant cette année 2023 marquée par une activité marocaine intense au Royaume-Uni, la destination Maroc ayant concentré l’attention des professionnels de l’industrie cinématographique mondiale, à l’occasion du salon ‘’Focus London’’ (5-6 décembre).
La participation du Maroc, par le biais du Centre cinématographique marocain (CCM), s’inscrivait dans le cadre de la stratégie du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, visant à mieux faire connaître la destination Maroc aux professionnels du cinéma.
Le Maroc et le Royaume-Uni ont ainsi mis à profit l’année 2023 pour écrire une nouvelle page d’un partenariat multidimensionnel en plein essor, fort de relations amicales vieilles de huit siècles.