"La décision unilatérale du gouvernement algérien de lancer l’assaut sur les preneurs d’otages dans le complexe gazier d’In Amenas (sud-est de l’Algérie), tout en faisant peu de cas des appels à la précaution de la communauté internationale, a fini par convaincre que l’Algérie ne s’engagerait pas militairement au Mali", soulignent des responsables américains, cités par l’auteur de l’article, Craig Whitlock.
Cette opération de prise d’otages a "accentué les doutes sur la fiabilité de l’Algérie à s’inscrire régionalement dans les efforts visant à démanteler la franchise d’Al-Qaeda en Afrique du nord", estime le Washington Post.
"Les Etats Unis auront ainsi perdu six à huit mois d’efforts diplomatiques sur la stratégie à adopter au Mali", note pour sa part Geoff Porter, un expert indépendant des questions sécuritaires en Afrique du nord, cité par la publication US, en faisant observer que le gouvernement algérien s’est ainsi retranché dans ce qu’il a qualifié "d’Etat forteresse".
L’Administration Obama, rappelle le Washington Post, avait souligné, à maintes reprise, qu’une intervention militaire d’une force multinationale est nécessaire à la stabilisation du Mali, tout en mettant en avant le concours des pays de la région.
Le gouvernement algérien ne saurait ainsi se dérober à ses obligations d’autant plus que "l’Algérie est le lieu de naissance d’Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique", estime la publication, en rappelant que "la majorité des leaders et alliés de ce groupe terroriste sont de nationalité algérienne, y compris leur chef de file, le bandit du désert et cerveau présumé de l’opération de prise d’otages à In Amenas, Mokhtar Belmokhtar".