Les enfants du Maroc, Juifs ou Musulmans, doivent être les porteurs et les promoteurs de cette « exception » marocaine (Berdugo et Boussouf)

Les enfants du Royaume du Maroc, Juifs ou Musulmans, doivent être les porteurs, les défenseurs et les promoteurs de cette "exception" marocaine, ont affirmé MM. Serge Berdugo et Abdellah Boussouf, respectivement Secrétaires généraux du Conseil des Communautés Israélites du Maroc (CCIM) et du Conseil de la Communauté Marocaine à l’étranger (CCME).

"Tous ensemble, en Europe, en Amérique, en Afrique ou au Moyen-Orient, les enfants du Maroc, Juifs ou Musulmans, doivent être les porteurs, les défenseurs et les promoteurs de cette exception", ont-ils souligné dans une déclaration conjointe publiée à l’occasion de l’organisation, du 13 au 18 novembre à Marrakech, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, d’une Rencontre inédite sur le thème "Judaïsme marocain : pour une marocanité partagée".

"Terre de civilisation et de convivence, artisan du dialogue des cultures et des religions, le Maroc occupe une place particulière dans le coeur de tous ceux qui en sont originaires", ont-ils soutenu, relevant qu’"à l’aune du vivre-ensemble et de l’identité une et diverse consacrée constitutionnellement et dont le judaïsme est l’un des affluents, la notion d’«exception marocaine» prend tout son sens".

Et MM. Berdugo et Boussouf de poursuivre que "le Maroc est la preuve vibrante que ce dialogue et ce vivre-ensemble sont des réalités et que le conflit proche-oriental n’est pas une fatalité", notant que "c’est cette singularité marocaine que les différents segments de nos communautés à l’étranger cultivent et évoquent avec régularité et fierté".

"Comme, à l’évidence, il ne peut y avoir d’avenir construit sur l’ambiguïté et le malentendu. Les rapports entre Juifs et Musulmans au Maroc ont été généralement ambivalents, souvent complexes. Mais pouvoir en débattre librement, ici, sans interdit et sans tabou, nourrit et confirme cette exception", ont-ils indiqué.

"Nous avons également un devoir de transmission. Au-delà de la nostalgie et du souvenir, de la faculté de nous réunir, de dialoguer et de penser ensemble le Maroc, nous devons pérenniser ce qui fait notre spécificité", ont insisté MM. Berdugo et Boussouf. "Nous devons faire du Maroc un champ d’ambitions et non un simple conservatoire d’une mémoire commune", ont-ils lancé.

Et de conclure que "C’est un enjeu d’importance pour le Maroc et sa communauté juive -seule communauté témoin, en terre d’Islam de l’harmonie judéo-arabe- mais également pour l’ensemble des communautés marocaines de par le monde".

Organisée par le CCME en partenariat avec le CCIM, la Rencontre de Marrakech sur le "Judaïsme marocain : pour une marocanité partagée" réunit quelque 250 Marocains juifs, du Maroc et de l’étranger parmi lesquelles des personnalités de la société civile, des enseignants, des universitaires, des multiplicateurs d’opinions, des leaders du monde des affaires, des journalistes, des chercheurs et des artistes.

Ce conclave ambitionne de célébrer cette exception marocaine, et d’approfondir la réflexion sur des questionnements tels que : ce que signifie, au XXIème siècle, être Marocain lorsqu’on vit loin de sa terre natale ou d’origine? Ou comment préserver cette spécificité dans les pays d’accueil et la promouvoir ? Ou encore, comment les communautés marocaines à l’étranger peuvent-elles assumer un rôle de trait d’union et de force de proposition pour une consolidation des rapports entre pays d’origine et terre d’accueil?.

Cette rencontre est organisée également avec la collaboration de plusieurs institutions notamment, le ministère de la Culture et de la Communication, la Fondation du Patrimoine judéo-marocain, le Musée du Judaïsme marocain, l’Association des Amis du Musée du Judaïsme Marocain et l’Alliance Israélite Universelle.

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