« Chaque euro investi dans ce plan rapportera 1,50 euro de richesse supplémentaire », a souligné le ministre dans une interview au quotidien « Le Parisien ».
Le plan, articulé autour de dix objectifs et consacré à des domaines aussi variés que le nucléaire, l’hydrogène vert ou les bio-médicaments, « créera également des dizaines de milliers d’emplois » dans des secteurs stratégiques, a affirmé Bruno Le Maire.
« Cela va aussi permettre de former et de qualifier des salariés dans des nouveaux métiers », ajoute-t-il, citant la cybersécurité, l’intelligence artificielle ou le nucléaire.
La mise en place de ce plan débutera dès 2022 et un amendement au projet de loi de finances ouvrira entre 3 et 4 milliards d’euros de crédits, a-t-il expliqué, notant que « 50% des financements iront à de nouveaux acteurs, des start-up, des PME, des entreprises de taille moyenne ».
« Nous avons des champions économiques dont nous sommes fiers, mais nous ne voulons pas d’une rente de situation », a-t-il martelé.
Face aux craintes au sujet du creusement de la dette consécutive à la mis en place de ce plan qui vient s’ajouter au plan de relance de 100 milliards d’euros, le locataire de Bercy a souligné que cela « ne modifiera pas la trajectoire financière de la France, qui prévoit de repasser sous les 3 % de déficit public en 2027 » pour réduire la dette.
« Cette trajectoire suppose les investissements de croissance de France 2030, mais aussi des réformes de structures, comme l’assurance chômage et les retraites, de nouvelles règles budgétaires mais aussi des baisses de dépenses de fonctionnement », a-t-il indiqué.
Présenté par Emmanuel Macron devant un parterre d’étudiants et de chefs d’entreprise, le plan d’investissement « France 2030 » entend répondre aux défis notamment de la transition écologique et de la sécurité énergétique et faire émerger des champions technologiques de demain à même de rivaliser avec les grandes puissances mondiales du domaine et d’assurer les transitions des secteurs français d’excellence, selon le gouvernement.
Le plan prévoit investir notamment un milliard d’euros dans l’énergie nucléaire d’ici à 2030 pour développer des « technologies de ruptures », notamment des « petits réacteurs nucléaires » et 7,5 milliards d’euros dans le secteur de la santé afin d’ »avoir au moins 20 bio-médicaments et permettra à la France, selon le président de la république, de baisser de 35% de ses émissions à effet de serre à l’horizon 2030 « produire près de 2 millions de véhicules électriques et hybrides à horizon 2030 » et d’investir dans les “avions bas-carbone”.