"Cette transformation volontaire balise, à une cadence appropriée, la voie à un avenir tenant compte des équilibres de la stabilité et des exigences de l’ouverture (à) au moment où est en train de s’articuler une stratégie qui réponde aux aspirations légitimes des masses arabes", souligne l’analyse, qui appelle à soutenir "la dynamique de réformes initiées en interne au Maroc" et "à s’inspirer des progrès réalisés dans le Royaume, depuis plus d’une décennie, et des leçons qui les sous-tendent".
+Un ambitieux programme de réformes et d’ouverture politique+.
Il convient, à ce propos, de méditer l’"ambitieux programme de réformes et d’ouverture politique" initié par le Roi Mohammed VI, depuis Son accession au Trône, particulièrement la mise en place de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), une commission d’arbitrage indépendante qui a soldé le passif des violations passées des droits de l’Homme, souligne l’auteur de cette analyse Peter Pham, Premier vice-président du Comité national américain pour la politique étrangère.
"Sous le règne du Souverain, le Maroc se distingue par un multipartisme dynamique où sont représentés les différentes sensibilités de l’échiquier politique", note Peter Pham, rappelant que les dernières élections législatives de 2007 avaient été marquées, selon le National Democratic Institute (NDI), une ONG US, "par un esprit de transparence et de professionnalisme". Le NDI avait aussi salué "l’opportunité qui a été offerte aux marocains d’exprimer leurs positions politiques" lors dudit scrutin.
La dynamique nouvelle insufflée grâce au leadership de Roi Mohammed VI a également concerné le traitement de la question du Sahara, avec un plan d’autonomie "généreux" sous souveraineté marocaine, une proposition à même de sortir cette question de l’impasse, fait observer l’auteur de cette analyse, pour qui "l’ouverture politique au Maroc a été accompagnée par un vaste programme de libéralisation".
Il cite, dans ce cadre, la réforme de la Moudawana, qui a consolidé les droits de la femme en élevant l’âge de mariage à 18 ans, en limitant la polygamie et en plaçant l’homme et la femme sur un même pied d’égalité au sein de la cellule familiale. "Autre fait exceptionnel dans le monde arabe, les femmes marocaines ont désormais droit de cité au sein du champ religieux à travers les mourchidates", a encore relevé Peter Pham.
+Pertinence de l’approche macro-économique+.
Peter Pham souligne, par ailleurs, que le gouvernement marocain reconnait que la pauvreté constitue une "préoccupation majeure" et que la meilleure voie pour soutenir la croissance économique réside dans la consolidation des institutions de la gouvernance et l’encouragement du secteur privé, notant que cette prise de conscience s’est traduite par un taux de croissance entre 4 et 5 % ces dernières années.
Pour pouvoir bénéficier du programme du MCC, le Maroc a du au préalable satisfaire des critères de sélection exigeants relatifs à 17 indicateurs de développement, note-t-il dans ce contexte, ajoutant que la solidité des fondamentaux macro-économiques du Maroc est mise avant également à travers la conclusion d’un accord de libre échange avec les Etats-Unis et le statut avancé avec l’Union européenne.
+Une approche holistique de lutte contre l’extrémisme religieux+.
Peter Pham a, par ailleurs, mis en exergue "la contribution significative" du Maroc en matière de lutte contre l’extrémisme religieux, à la faveur d’une approche holistique.
"Le dernier rapport du Département d’Etat US note que le gouvernement marocain a non seulement poursuivi une approche globale de lutte contre le terrorisme, aidé en cela par un rejet populaire du terrorisme, mais aussi mis en œuvre des mesures préventives et des réformes internes visant à améliorer les conditions sociales des plus démunis", rappelle-t-il.
Le même rapport, relève Pham dans le même sillage, a mis en avant les résultats de l’Initiative nationale pour le développement humain, un programme de développement de plusieurs milliards de dirhams qui vise à générer des emplois, à éradiquer la pauvreté et l’habitat insalubre et à améliorer les infrastructures de base.
Soulignant que la stabilité politique au Maroc, qui puise sa force de son ancrage "ancestral" et "populaire", constitue un "modèle à méditer" dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord, Peter Pham rappelle, dans ce contexte, que le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, qui est le descendant du Prophète Sidna Mohammed, est le protecteur du culte et de la religion, ce qui confère au Royaume un caractère "unique et distingué" dans son environ régional.