"Le Royaume du Maroc est classé deuxième après l’Indonésie concernant le taux de réduction de la population des bidonvilles pour la période 2000-2010, soit 45,8 pc, considéré comme un bon indicateur au plan quantitatif", a précisé M. Barcelo dans un entretien publié, lundi, par +Le Matin du Sahara et du Maghreb+.
"Le Maroc est devancé par l’Indonésie (47,5pc), suivi par l’Argentine (40,7pc), la Colombie (39,7pc) et l’Egypte (39,2pc). Il s’agit du +TOP 20+ des pays retenus par ONU-Habitat qui concourent à la réduction de la fracture urbaine par l’amélioration des conditions de vie des bidonvillois, en réponse à la Cible 11 des Objectifs du Millénaire pour le Développement", a expliqué M. Barcelo.
"Ce sont là des chiffres internationaux qui sont la traduction des efforts réalisés par le Maroc", a ajouté le responsable onusien, soulignant que "de tels résultats ont été atteints à la lumière d’une politique volontariste, d’objectifs clairement définis et de ressources budgétaires appropriées".
"C’est au plus haut niveau de l’Etat, qu’il y a une prise de conscience du rôle moteur de la ville et de la nécessité de sa mise à niveau. Il y a un consensus national autour de ces thématiques d’inclusion. Le Maroc, en réduction de nombre de personnes logées dans les bidonvilles, a eu, à travers le programme Villes sans bidonvilles, un impact fort", a poursuivi M. Barcelo.
Rappelant les différentes visites qu’il a effectuées au Maroc, le responsable onusien a déclaré avoir constaté "la prise en compte du rô le positif des villes, moteur de développement et une certaine réconciliation avec toutes les villes, grandes, moyennes et petites, c’est-à-dire avec l’ensemble du réseau urbain".
"Nous sommes très heureux à ONU-Habitat que le gouvernement marocain ait impulsé cette prise en compte des villes qui doivent être inclusives grâce à des grands programmes comme Villes sans bidonvilles, le programme de création de villes nouvelles, l’ensemble permettant d’améliorer le niveau de vie de la population dans le milieu urbain et rural", a-t-il relevé.
"Maintenant il faut essayer d’aller plus loin, dans cette logique de ville inclusive, qui prenne en compte la question des transports, de l’emploi et intégrer toutes les dimensions tout en donnant plus de responsabilité aux communes. Il faut élargir leur champ de responsabilités", a-t-il insisté.
Créée en 1978, ONU-Habitat est une agence spécialisée des Nations unies ayant pour objectif la promotion, par des conseils aux gouvernements et par des formations institutionnelles, de villes durables: c’est-à-dire économiquement productives, socialement inclusives et environnementalement saines. Elle appuie les gouvernements dans leurs politiques avec deux thèmes d’entrée: "la ville inclusive" et "un logement adéquat pour tous".