Dans un message vidéo adressé au sommet du G5 Sahel, tenu lundi et mardi à N’Djamena, M. Guterres a également appelé les Etats de la région et leurs partenaires à aller au-delà de la seule réponse sécuritaire. « Le développement, l’État de droit et la bonne gouvernance sont les pierres angulaires de la stabilité de la région », a-t-il dit.
« La nature multidimensionnelle et interdépendante des nombreux défis nécessite de s’attaquer aux causes profondes des conflits », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, le Secrétaire général a nommé le Sénégalais Mar Dieye au poste de Coordonnateur spécial pour le développement au Sahel. Cet économiste qui a fait une grande partie de sa carrière au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a pour mission de veiller à ce que les liens entre les défis humanitaires, climatiques, sécuritaires, politiques et en matière de développement au Sahel soient pris en compte dans une approche plus intégrée et plus efficace.
Le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que M. Dieye travaillera étroitement avec son Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel pour faire avancer la mise en œuvre de la Stratégie intégrée de Nations-Unies pour le Sahel, en s’appuyant sur toutes les ressources de l’Organisation dans la région pour soutenir les efforts du G5 Sahel.
Le G5 Sahel est un cadre de coopération régionale, créé en 2014, réunissant cinq pays du Sahel : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
« Malgré de récents développements prometteurs, et notamment la tenue pacifique d’élections, je reste préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, en particulier à Liptako-Gourma (région commune au Burkina Faso, au Mali et au Niger), où la spirale de la violence aggrave une situation humanitaire déjà difficile », a dit le Secrétaire général de l’ONU.
M. Guterres a rappelé que les populations civiles du Sahel paient le prix de cette insécurité: plus de deux millions de personnes déplacées, des millions d’autres qui se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë, le tout dans un contexte de grande crise climatique.