L’aide financière annoncée par le Canada ira principalement au Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le système de financement destiné à mener des actions pour la préservation de l’environnement à l’échelle internationale.
Trois projets bénéficieront de l’aide canadienne, à savoir l’Initiative financière pour la biodiversité du Programme des Nations unies pour le développement (BIOFIN), la stratégie de reboisement « Forêts du Maroc 2020-2030 » et des initiatives d’actions pour le climat en Afrique de l’Ouest, précise Radio Canada.
Ces nouvelles sommes – qui s’ajoutent à l’aide de 350 millions de dollars annoncée par le Premier ministre Justin Trudeau la semaine dernière – ont été dévoilées lors d’une conférence de presse tenue dans le cadre de la COP15 sur la protection de la biodiversité, à Montréal, à laquelle participaient les ministres canadiens des Affaires étrangères et de l’Environnement, Mélanie Joly et Steven Guilbeault.
« Il faut unir le monde autour de l’objectif ambitieux consistant à protéger 30% des terres et mers du globe d’ici 2030 », a souligné Guilbeault.
« La science nous dit que c’est le minimum pour la survie et le maintien à long terme de notre planète », a-t-il ajouté.
« La perte de la biodiversité, comme les changements climatiques, ne connaît pas de frontières », a relevé, de son côté, la chef de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly.
Cette nouvelle contribution place le Canada en septième position des pays contributeurs au FEM, a souligné Guilbeault.
Depuis un an, c’est 1,5 milliard de dollars que le Canada a investis dans le FEM.
La Convention sur la diversité biologique de l’ONU évalue à 700 milliards de dollars américains par année le montant nécessaire qui permettra d’inverser le déclin de la biodiversité.
La vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, qui s’est jointe aux discussions de la COP15 vendredi, a souligné que les pays les plus riches n’avaient pas tenu leurs promesses de financement envers les pays en développement dans le passé et que cela avait créé un « déficit de confiance » chez ces derniers.
Plus tôt cette semaine, des dizaines de pays, menés par le Brésil, l’Inde, l’Indonésie et l’Afrique, ont réclamé à l’unisson des subventions financières d’au moins 100 milliards de dollars par an, ou 1% du PIB mondial jusqu’en 2030.
Pour accueillir ces sommes, les pays du Sud réclament la création d’un nouveau fonds mondial pour la biodiversité.
La stratégie nationale de développement du domaine forestier « Forêts du Maroc 2020-2030 » ambitionne d’infléchir la problématique de dégradation et d’établir un équilibre entre conservation et développement de la forêt et de ses ressources.
Cette stratégie vise à rattraper 30 ans de dégradations des espaces forestiers nationaux, à renforcer la compétitivité du secteur et assurer sa modernisation, à réconcilier les Marocains avec la forêt et à développer un patrimoine forestier pour toutes les générations et les tranches sociales, selon un modèle de gestion durable, inclusif et générateur de richesse.
« Forêts du Maroc 2020-2030 » repose sur cinq orientations principales, à savoir la conversion du domaine forestier en un territoire de développement, l’adoption d’une approche participative associant tous les intervenants, le renforcement des capacités productives des forêts, la protection de leur biodiversité et l’amélioration de leur durabilité.