« On est en train de démontrer que pour les cellules plus spécifiques de la bouche, il y a des risques quand même assez similaires entre la fumée de cigarette puis l’aérosol de vapotage. Or,on a souvent tendance à dire que le vapotage est tellement moins nocif, tellement plus sécuritaire que la fumée de cigarette », a indiqué l’un des chercheurs, le docteur Nicholas Chadi, pédiatre et clinicien-chercheur spécialisé en médecine de l’adolescence et toxicomanie au CHU Sainte-Justine, au Canada.
« N’importe quel produit inhalé à haute température va pouvoir engendrer des risques de mutation au niveau de la reproduction cellulaire, et quand on parle de mutation dans la reproduction des cellules, on veut dire vraiment risque de cancer », a-t-il expliqué, cité par des médias canadiens.
Pour mener leur étude, les scientifiques ont réparti leurs 72 sujets adultes, qui étaient tous en bonne santé, en trois groupes : ceux qui vapotaient actuellement et n’avaient jamais fumé la cigarette, ceux qui fumaient actuellement la cigarette et n’avaient jamais vapoté et ceux qui n’avaient jamais vapoté ni fumé.
Les conclusions de l’étude, publiées par la revue mensuelle « Nicotine & Tobacco Research », ont monté que les dommages causés à l’ADN, en comparaison avec les non-fumeurs, étaient 2,6 fois plus élevés chez les fumeurs et 2,2 fois plus élevés chez les vapoteurs. Aussi, les niveaux les plus élevés de dommages à l’ADN ont été mesurés chez les vapoteurs qui utilisaient des dosettes. Les vapoteuses à saveur sucrée ont été associées aux dommages génétiques les plus importants, devant les vapoteuses à saveur de menthe, de menthol et de fruits.