La répression systématique en Algérie est appelée à augmenter de manière violente en 2022 (parti)

La répression systématique en Algérie est appelée à augmenter de manière violente en 2022, a mis en garde le Parti des Travailleurs (PT), l’une des formations politique d’opposition les plus influentes dans ce pays.

« Près de 300 détenus politiques et d’opinion, des milliers de victimes de l’arbitraire, le recours abusif à la détention préventive très longue, des dizaines d’arrestations par jour », a déploré le PT dans son rapport politique de la dernière session ordinaire du comité central.

Le PT a aussi dénoncé des procès ne répondant à aucune norme de droit, des condamnations irréelles depuis 2 ans y compris après la levée du confinement, la privation incompréhensible de tous les détenus du couffin tous les 15 jours, un droit garanti par la loi, qualifiant d’inhumaines les conditions alimentaires et sanitaires dans les prisons faute de budget.

Tout en dressant un bilan noir de la situation des droits humains en Algérie, le rapport présenté par la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, a dénoncé « un sinistre sur le terrain des libertés », en évoquant d’autres « sinistres » sur le plan social, sanitaire et économique.

Dans ce sens, il a mis en garde contre une nouvelle colère populaire « car il y a des limites à la patience humaine ».

« L’année 2021 a été marquée par une offensive sans précédent contre le multipartisme et le droit à l’organisation politique en général. Une décision de justice a été prononcée contre l’association de jeunes RAJ et deux partis politiques agréés, l’UCP et le PST, risquent de connaître le même sort », a-t-il dénoncé.

Selon ce parti d’opposition, « le processus de remise en cause des droits politiques arrachés grâce au sacrifice de 500 jeunes en octobre 1988, enclenché par le bais des amendements liberticides introduits dans le code pénal en 2020 à la faveur du confinement, a été accéléré en 2021 aggravé dangereusement par des mesures d’exception généralisées confisquant et criminalisant les libertés d’opinion, de presse, de conscience et y compris de recherche scientifique, les libertés de manifestation, et tout récemment la loi portant criminalisation des rassemblements y compris autour de revendications sociales, ce qui constitue une menace directe sur le droit de grève ».

Alors que les arrestations se multiplient depuis la classification du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement Rachad comme organisations terroristes, le parti a dénoncé « une instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme ».

D’après Mme Hanoune, la machine judiciaire tourne à plein régime sur la base de l’instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme par le recours à l’amalgame, la généralisation et la confusion et y compris la responsabilité collective, une dérive gravissime ».

Il a estimé qu’avec l’orientation antisociale en cours et dont l’aggravation est attendue dès janvier 2022 par l’entrée en vigueur de la Loi de Finances meurtrière qui provoquera des chamboulements majeurs dans la société dont l’écrasante majorité basculera dans la misère, nul ne peut prévoir les développements à venir », a-t-il averti.

Et d’ajouter que « dès lors que le pain et le lait ne peuvent plus être assurés pour les enfants, oui nul ne peut prévoir la réaction populaire légitime, car ce gouvernement pousse l’écrasante majorité dans ses derniers retranchements ».

 

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