Cette base de données électronique qui recense plus de deux millions d’entrées concernant 500.000 auteurs dans 148 pays depuis 1982, fait ressortir le statut beaucoup plus alarmant de l’arabe en tant que langue cible.
Avec 12.263 oeuvres traduites vers l’arabe, la langue du Coran arrive en 29ème position, loin derrière le tchèque (14è), le serbe (23è) et le roumain (24è).
Pour ce qui est des top 5 des langues les plus traduites, l’anglais arrive en tête avec 1.207.765 ouvrages, devançant le français (213.340), l’allemand (196.535), le russe (100.848) et l’italien (65.422).
Pour sa part, l’allemand trô ne en top des langues cibles avec 290.681 titres traduits, suivi du français (213.340), de l’espagnol (228 142), de l’anglais (145.184) et du japonais (124.241).
Concernant le classement par pays, l’Allemagne occupe la tête de liste 258.053 ouvrages traduits, suivie de l’Espagne (232.835), de la France (198.540), du Japon (124069), et l’ex-URSS (92.713).
Le Maroc n’apparait pas au top 50 de l’index puisqu’il ne détient que 373 ouvrages traduits.
S’agissant des auteurs les plus traduits, le trio de tête est occupé par la romancière britannique Agatha Christie, l’auteur français de science fiction Jules Verne, et le poète et dramaturge britannique William Shakespeare, suivis d’une autre romancière britannique, Enid Blyton, et du leader soviétique Vladimir Lénine.
Translationum prévoit également un top 10 des auteurs par pays. Au Maroc les 10 premières places sont occupées par Roland Barthes (11 ouvrages), Abdelkebir Khatibi (9), Tahar Benjelloun (6), Abdelfetah Kilito (6), Michel Foucault (6), Abdellatif Laâbi (5), Tzvetan Todorov (5), Edmond Amran El Maleh (4), Jean Genet (4) et finalement Gérard Genette (4).
A l’occasion de la journée mondiale du livre, ce 23 avril, l’Unesco célèbre cette année le 80ème anniversaire du Translatonium, à travers un colloque lundi à Paris qui discutera quelques chiffres intéressants tant sur le volume que la nature des livres les plus traduits.
Créé en 1932 par la défunte Société des Nations, l’index Translatonium a été repris par l’Unesco depuis sa création en 1946, puis informatisé en 1979. Depuis cette date, chaque année, les pays doivent présenter à l’index une liste de leurs publications traduites.