L’Algérie critiquée pour sa gestion de l’attaque d’In Amenas
L’Algérie a défendu vendredi son intervention à In Amenas un an après l’attaque par un groupe islamiste de ce site gazier, qui s’est soldée par la mort de 38 otages et de 29 assaillants. Alger a été vivement critiqué pour sa gestion de cette crise majeure par des rescapés.
Un an après le bain de sang, une information judiciaire est ouverte. La justice française vient de récupérer les procès-verbaux d’audition des terroristes survivants de l’attaque du site gazier.
Cette déclaration intervient en réaction à des articles de presse internationale citant des témoins parmi les ex-otages pointant des failles dans la sécurité sur le site. L’Algérie déplore "l’agitation tendancieuse de certains médias étrangers autour de l’anniversaire" et "les présentations biaisées et les allégations absurdes émises par ces médias qui, de parti pris en préjugés, en viennent quasiment à disculper les auteurs de cet odieux attentat terroriste et à faire d’une bande de criminels, sans foi ni loi, des interlocuteurs potentiels avec lesquels il y aurait matière à négociation", selon le communiqué.
Le 16 janvier 2013, des membres du groupe islamiste des "Signataires par le sang" de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar ont pénétré sur le site et capturé des centaines d’Algériens et d’étrangers, en représailles après l’intervention française au Mali. L’armée a lancé un assaut trois jours plus tard. Au total, 38 otages et 29 assaillants avaient été tués.
L’instruction sur cette attaque, est toujours en cours, a indique jeudi le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh. Par ailleurs, le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire contre X sur l’attaque, selon une source judiciaire.