Avec environ 30.000 nouveaux cas de cancer par an, la situation au Maroc reste préoccupante. Le cancer est responsable de 7,2 % des cas de décès et le coût de prise en charge de la maladie demeure très élevé, dans un pays ou plus des deux tiers de la population n’ont aucune couverture médicale.
Le fardeau assumé par les ménages et l’ampleur des retombées sociales et économiques lors d’une atteinte par le cancer sont extrêmement lourds, d’autant plus pour certains cancers les couts de traitement sont souvent à charge des patients à hauteur de 90 %. Dans ce sens et conscient de la gravité de cette maladie, le Maroc a élaboré en 2009 un Plan national de prévention et de contrôle du Cancer (PNPCC), sous l’impulsion de La Princesse Lalla Salma, Présidente de l’ALSC.
Menée en partenariat avec le ministère de la Santé, la stratégie d’action du PNPCC repose sur une série de mesures opérationnelles dans les domaines de la prévention, la communication et la mobilisation, la législation et la réglementation, la détection précoce, la prise en charge diagnostique et thérapeutique et les soins palliatifs.
Chacun de ces axes revêt un intérêt insoupçonné, mais la prévention demeure la matrice de cette stratégie. Ce plan recense une série de mesures de prévention concrètes, à savoir la réduction du tabagisme actif et passif, de la prévalence de l’obésité et de la consommation d’alcool, ainsi que l’augmentation du nombre de personnes adoptant un mode de vie sain.
Il est question également de prévenir les infections, améliorer les mesures et les pratiques de protection en milieux professionnels, développer des mesures spécifiques en matière de lutte contre la pollution de l’environnement et mettre en place une stratégie de surveillance des cancers et des facteurs de risque.
Ce plan s’inscrit dans le cadre de la résolution WHA 5822 adoptée en mai 2005 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), recommandant à tous les états membres de renforcer les actions de lutte contre le cancer, en élaborant des plans adaptés au contexte socio-économique de leur pays.
A signaler que le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde. L’OMS estime que le cancer fera 84 millions de morts entre 2005 et 2015 si les mesures recommandées ne sont pas prises en compte. En 2007, le cancer a été à l’origine de 7,9 millions de décès, soit 13 % de la mortalité mondiale. Les cancers du poumon, de l’estomac, du foie, du colon et du sein sont annuellement les plus meurtriers.