Ghaida Rinawie Zoabi a remis sa lettre de démission au Premier ministre Naftali Bennett, laissant sa coalition de huit partis avec seulement 59 sièges au Parlement qui en compte 120.
Dans sa lettre, la députée a déclaré qu’elle démissionnait parce que le gouvernement de Bennett a adopté une série de « politiques bellicistes et de droite » concernant le site sacré de la mosquée d’Al-Aqsa à Al Qods-Est, la démolition de maisons bédouines dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël, et d’autres questions liées à l’occupation israélienne de la Cisjordanie.
Son départ, moins d’un an après l’inauguration du nouveau gouvernement, a plongé la coalition de Bennett dans le désarroi et a rendu plus difficile pour le Premier ministre de garder son emprise sur le pouvoir.
Le parti de droite Likoud, dirigé par le principal rival de Bennett, l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déjà annoncé mercredi son intention de présenter une motion de défiance au Parlement.
Si une telle motion est adoptée à l’issue de quatre tours de scrutin, une procédure qui pourrait prendre des semaines, la Knesset sera dissoute, renvoyant les Israéliens à des élections pour la cinquième fois en trois ans.
La coalition au pouvoir a déjà perdu sa mince majorité le 6 avril, lorsque Idit Silman, un législateur du parti Yamina, a démissionné en raison d’un différend religieux, plaçant la coalition à 60 sièges au Parlement.
La coalition multipartite de Bennett – formée avec Yair Lapid, leader du parti centriste Yesh Atid – est composée d’un mélange de nationalistes pro-colons, de libéraux et d’islamistes, unis dans le seul but d’évincer Netanyahou, qui fait l’objet d’un procès pénal pour corruption.