Hommage à des femmes scientifiques marocaines à l’ambassade du Maroc à Paris

Hommage à des femmes scientifiques marocaines à l’ambassade du Maroc à Paris

Amal El Fallah Seghrouchni, Amina Alaoui, Sara Bellali et Oumaima Bencheikh, quatre femmes scientifiques inspirantes et audacieuses sont mises à l’honneur par Mohamed Benchaâboun, l’Ambassadeur du Maroc à Paris, autour d’un débat à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.

Une rencontre avec des personnalités modèles et pionnières dans leurs domaines. Elles se dévoilent devant un public aussi riche et varié en parcours, engagé sur l’émancipation pour les droits des femmes au Maroc et en France.

S’exprimant à cette occasion, M. Benchaâboun a mis l’accent sur l’importance de la célébration de la journée internationale des droits des femmes et sur les efforts du Royaume en matière de l’autonomisation de la femme, de leur émancipation et leur place dans la vie politique,  citoyenne et publique.

L’ambassadeur a mis en avant son rôle capital dans la consolidation du développement économique et social, du développement durable et a souligné la place des femmes dans un contexte mondial, marqué par les effets de la crise sanitaire et un contexte géopolitique de tensions et de guerre.

M. Bnchaâboun a souligné la place de la femme dans la vie politique, le chemin parcouru dans leur représentation dans les instances électives et le combat continu vers la mise en place de la parité. Il a rappelé les avancées enregistrées par le Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI, notamment la levée de l’ensemble des réserves émises à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDAW) et la ratification du Protocole facultatif à cette convention.

PHOTO BOUABID MEKNASSI

Notant que le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a appelé à ce 8 mars à une « révision ambitieuse » du code de la famille qui soit en mesure de protéger les femmes et garantir leurs droits. Dans une note à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Conseil  souligne que l’égalité entre les femmes et les hommes et la pleine participation des femmes à l’ensemble des aspects de la vie active « ne peut se faire sans un cadre juridique en harmonie avec les ambitions du pays, qui permet aux femmes de jouir pleinement de leurs droits, sans discrimination ».

Au-delà du thème des femmes et de la science, les échanges ont mis en avant le combat des marocaines,  des ONG féministes et des réseaux citoyens pour faire évoluer le statut juridique de la femme et de la famille et l’installation de la parité.

Cet évènement a été animé par Farida Moha Drissi, une modératrice de débats hors pair qui, avec son talent et son acuité intellectuelle, invite à la curiosité et approfondit le débat.

En soulignant que l’innovation n’est pas une simple opportunité, mais plutôt une nécessité, les quatre invitées ont partagé leur passion pour le monde des sciences et de l’invention. Pour elles, mobiliser tout un écosystème, c’est fixer des objectifs inclusifs pour soutenir les femmes et les filles dans leur parcours éducatif et scientifique. C’est aussi  leur donner les moyens d’agir vers une inclusion dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation. Elles sont :

Amal Fellah Seghrouchni

Pionnière de l’Intelligence artificielle et experte internationale des Systèmes Multi-Agents. Elle est directrice du Centre International d’Intelligence Artificielle du Maroc appelé Ai movement, au sein de l’Université Mohamed VI Polythechnique (UMGP).

Elle est également Professeure à de la Faculté des sciences et de l’ingénierie de Sorbonne Université, à Paris. Membre exécutid de SCAI ( Sorbonne Center Of Artificiel Intelligence) et titulaire de la chaire industrielle d’excellence financée par Thales à SCAI-Abu Dhabi.

Spécialiste de l’étude des comportements individuels et collectifs, l’ingénieure a également su cultiver des connaissances dans le domaine des villes intelligentes et de la smart mobility. Reconnue mondialement pour ses travaux, elle a été élue General Chair de la Meilleure conférence internationale du domaine (AAMAS 2020) à Aukland- Nouvelle Zélande.

Elle est aussi nominée pour les Berkely Word Business Analytics Awards, dans la catégorie «  Femme de l’année 2021 » pour le continent africain.

Amina Alaoui

Professeur adjoint au Département Génie Mécanique et Matériaux dont elle a contribué à la création, Amina ALAOUI est Responsable du Module Polymères.

Elle participe à la conception et au développement de nouveaux programmes de formation au département Génie Industriel où elle enseigne le Design Thinking.

Elle développe et dirige des projets de partenariats entre l’Ecole des Ponts et des établissements universitaires tels l’Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP) à Casablanca (2002 – 2015). Elle pilote plusieurs programmes :

TEMPUS-MEDA (2004-2008) MaGEST, en partenariat France-Maroc-Espagne ;   « Institut Méditerranéen de Logistique et des Transports » (2013-2018) dans le cadre des partenariats d’établissements co-localisés France-Maroc.

Projet SigmaRail, PENELOPE+ (Capacity Building) (2015-2018) France-Maroc-Tunisie-Italie-Portugal.

OCP ( 2013-2017) Projet pilote de valorisation du phosphogypse en construction routière.

Oumaima Bencheikh

Elle travaille dans le domaine de la recherche quantitative au sein de la Banque d’investissement américaine Goldman Sachs.

Titulaire d’un master en finance quantitative de l’Ecole Nationale d’Informatique et de Mathématiques Appliquées de Grenoble (Ensimag), de l’IAE Grenoble School of Management et de la DEA Lamberton.

Titulaire d’un doctorat en probabilité au CERMICS, Ecole des Ponts ParisTech sous la direction de Benjamin Jourdain à Champs- sur Marne.

Oumaima publie régulièrement dans des revues scientifiques. Elle collabore à des projets humanitaires en direction du Maroc, notamment celui de la Fondation Mohamed Najib Bencheikh qui œuvre pour la construction d’un collège et un internat pour les jeunes filles de la commune de M’garto- province de Settat.

Sara Bellali

Sara Bellali a effectué des études en biologie à la Faculté des Sciences de Ben Msik à Casablanca. Elle décroche ensuite un master international en sciences de la santé et du développement à l’Université Aix-Marseille.

Admise pour faire un stage à l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Marseille, elle est remarquée par le Pr Didier Raoult qui l’intègre à son équipe en 2015. Elle s’est spécialisée dans la microscopie électronique notamment sur les bactéries du tube digestif.

Elle l’une des premières scientifiques dans le monde à avoir observé au microscope du Covid-19 à l’IHU, bien avant la pandémie mondiale de 2020.

PHOTO BOUABID MEKNASSI

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