Genève : une ONG alerte sur l’anarchie juridique dans les camps de Tindouf
Dans son intervention lors du débat général sur le rapport du Haut-Commissaire aux droits de l’homme à la 55ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH), l’ONG ‘’Promotion du Développement Économique et Social’’ (PDES) a indiqué que l’Algérie refuse toujours de reconnaître les habitants des camps de Tindouf en tant que réfugiés et de mettre en œuvre les droits qui en découlent, conformément à ses obligations issues de la ratification de la Convention et du protocole relatifs au statut des réfugiés.
La population de Tindouf reste des « réfugiés sans carte de réfugié et sans recensement, vivant dans des camps à caractère militaire, contrairement à la Convention de Genève sur les réfugiés, qui stipule que le caractère civil des camps doit être maintenu », a fait remarquer la PDES.
Selon la même source, les dirigeants du ‘’polisario’’ continuent de gérer les camps à la place du pays hôte, l’Algérie, en violation des règles du droit international et à l’abri de la surveillance internationale, car « les opérations de surveillance sont au mieux sporadiques ou partielles et ne peuvent révéler pleinement le schéma systématique des violations graves des droits de l’homme commises à l’encontre des habitants des camps ».
Dans cette intervention, prononcée par la militante des droits de l’homme, Aicha Douihi, l’ONG a également attiré l’attention sur l’incapacité des « procédures spéciales de l’ONU à se rendre dans les camps de Tindouf, malgré les recommandations que nous avons formulées à cet égard dans les rapports que nous leur avons soumis à l’occasion de leur visite dans le pays d’accueil, l’État algérien ».
La militante a également demandé au Haut-Commissaire aux droits de l’homme « d’envoyer des commissions techniques dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, pour constater les graves violations et abus, la récurrence de la violence et l’absence alarmante de sécurité’’.