Présidentielle en France de 2022: Faure (PS) met en garde contre des convergences entre Bertrand et Montebourg
Le patron du PS Olivier Faure a pris ses distances dimanche avec les convergences évoquées réciproquement par l’ex-LR Xavier Bertrand et l’ex-PS Arnaud Montebourg, deux candidats possibles à la présidentielle, mettant en garde contre une confusion entre droite et gauche.
« Qu’on laisse penser que nous pourrions être tous d’accord et que nous proposons tous la même chose, mais c’est la négation même du débat démocratique », a-t-il lancé lors de l’émission politique d’Europe 1 – Les Echos – CNews.
Arnaud Montebourg et Xavier Bertrand ont dit l’un et l’autre pouvoir trouver des points d’accord sur la question de la souveraineté ou de l’industrie notamment. Les déclarations allant dans ce sens se sont également multipliées ces derniers mois dans leurs entourages respectifs.
Le numéro 2 de LR, Guillaume Peltier, avait ainsi relevé début janvier « des points communs » avec Arnaud Montebourg, sur « la souveraineté face à la mondialisation », « les relocalisations industrielles » ou « le patriotisme économique » notamment.
Le dépassement du clivage gauche-droite, a fustigé dimanche Olivier Faure, « c’est ce qu’a fait le président de la République en expliquant qu’au fond on pouvait être et de droite, et de gauche, et du centre. A force, il est où le choix ? Le choix se reporte sur les extrêmes. »
Dans le Figaro mercredi, le dirigeant LR Damien Abad, chef de file des députés Les Républicains, avait également mis en garde contre la « chimère » d’une alliance avec Arnaud Montebourg en estimant que la droite devait « conserver son ADN politique » pour répondre aux attentes de ses électeurs.
Pour le premier secrétaire du PS, la voie du succès électoral en 2022 doit plutôt être recherchée dans l’union de la gauche, actuellement morcelée entre la candidature déjà connue de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, celle à venir d’un ou une écologiste et celle d’un ou une représentant(e) du PS.
« Si la gauche n’était pas la plus bête du monde et qu’elle savait présenter une offre commune, elle serait devant Marine Le Pen et elle serait devant Emmanuel Macron », a-t-il conclu.
Invitée de l’émission de France 3 Dimanche en Politique, Ségolène Royal a dit soutenir l’ambition d’Olivier Faure, appelant la gauche à « d’abord avoir la capacité collectivement, de rassembler sur une plateforme programmatique commune, y compris avec (Jean-Luc) Mélenchon ».
« Il faut être capable de rassembler les socialistes, les écologistes, ceux qui se disent de gauche », a estimé la finaliste de la présidentielle de 2007.
Il faudra, a-t-elle insisté, rassembler « toute la gauche, sinon on ne peut pas être au second tour. »