
Electriciens, techniciens télécom et autres spécialistes procèdent aux dernières vérifications de connectivité, d’éclairage et de sonorisation, alors que, plus loin, des peintres caressent avec leurs pinceaux la main courant de l’escalier menant au dernier étage de la tribune.
Au même moment, un dispositif de sécurité effectue des exercices de positionnement à différents endroits du stade.
Au niveau de la direction du complexe, le staff chargé des relations avec les medias procèdent à la distribution des badges, rappelant à chaque fois aux représentants des différentes chaînes de télévision qu’aucune camera ne sera autorisée au sein du stade deux heures avant le coup d’envoi du match, sauf aux détenteurs des droits de retransmission.
L’entrée du complexe ressemblait, à la mi-journée, plus à un parc auto des services d’ordre qu’à un parking de stade. Plus d’une centaine de fourgons de police y sont en stationnement au moment où beaucoup d’autres font la navette pour amener renfort et autres matériels antiémeutes, question d’être fin prêt à faire face à d’éventuels débordements.
D’autre part, des barrages ont été mis en place sur les routes menant au stade et des brigades motorisées font la ronde dans la ville, où la circulation a pris une dimension hors du commun, selon les dires de certains Annabis.
Des jeunes continuent de jalonner les artères de cette cité balnéaire de quelque 600.000 habitants, proposant des billets au noir aux passants, dont certains n’arrivent pas à dissimuler leur colère de ne pas pouvoir s’en procurer aux guichets du stade. Ces derniers se trouvent, du coup, acculés à solliciter, sur place, ces marchands de circonstance, la totalité des tickets s’étant écoulée trois jours seulement après leur mise en vente.
Cette situation, qui a laissé dans la frustration un grand nombre de supporters, a donné lieu à des échauffourées violentes entre revendeurs et forces de l’ordre qui voulaient les évacuer des alentours du stade.
Toutefois, les gens au centre ville, où règne une ambiance de fête, semblent oublier les scènes de violence des jours précédents, à en juger par les défilés
de voitures parées des couleurs des Fennecs et pleines à craquer de supporters qui chantent à la gloire de leurs capés.
Les supporters des Lions de l’Atlas, quant à eux, ne se sont pas encore manifestés, ce qui suscite l’interrogation de nombre d’Algériens qui se disent avides de les voir goûter à cette grande fête maghrébine.