Cette démission fracassante a fait suite à une série d’emails "menaçants" adressés par la maîtresse du général Petraeus, à une seconde femme qu’elle aurait considérée comme une rivale.
La journée de lundi étant fériée aux Etats-Unis, les auditions des hauts responsables de la police fédérale et de l’agence de renseignement n’auront pas lieu avant mardi, selon les médias.
Elles interviendront alors que la classe politique américaine continue de son cô té à demander des explications sur le calendrier de l’enquête, ses répercussions ou d’éventuelles atteintes à la sécurité nationale derrière une affaire d’adultère.
"Il n’y a eu aucune atteinte à la sécurité nationale. A ce jour, il n’y en a pas eu", a affirmé dimanche sur Fox News la présidente de la commission du renseignement du Sénat américain, la démocrate Dianne Feinstein.
M. Petraeus, en poste depuis à peine plus d’un an à la tête de l’agence de renseignements, a annoncé vendredi avoir présenté jeudi sa démission au président Barack Obama, qui l’a acceptée le lendemain.
"Après plus de 37 ans de mariage, j’ai fait preuve d’un énorme manque de jugement en m’engageant dans une relation extraconjugale. Un tel comportement est inacceptable à la fois comme mari et comme dirigeant d’une organisation comme la nôtre", avait-il expliqué dans un message aux employés de l’agence.
La presse américaine a rapidement découvert que sa maîtresse était Paula Broadwell, qui a eu 40 ans vendredi. Cette ancienne militaire a passé un an en Afghanistan pour écrire une biographie du général: "All In: The Education of General Petraeus" (non traduit).
Le FBI a découvert la liaison, aujourd’hui terminée, en enquêtant sur des emails "menaçants" de Mme Broadwell adressés à une autre femme qui, effrayée, a demandé la protection du FBI, selon les médias.
Cette dernière, a affirmé dimanche l’agence AP, se nomme Jill Kelley. Elle a 37 ans, habite Tampa, en Floride, et serait une amie de longue date du général.
Elle n’avait aucun statut particulier au sein de l’armée et travaillait comme "agent de liaison sociale" avec une base aérienne en Floride, selon l’agence américaine.
L’enquête est ensuite remontée jusqu’à M. Petraeus, qui aurait été interrogé par le FBI "il y a deux semaines", selon des responsables policiers au Washington Post.