Le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a également condamné l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines entre mars 2019 et janvier 2020, à verser une amende de 300.000 DA (1.875 euros).
Elle était poursuivie pour fausse déclaration de patrimoine, abus de fonction en vue de l’obtention de privilèges et octroi d’indus avantages aux tiers lors de la conclusion de marchés, lorsqu’elle était directrice du complexe agroalimentaire de Corso relevant du groupe Eriad entre 2009 et 2015, ainsi que pour conflits d’intérêt, avec son acquittement de dilapidation de deniers publics et de trafic d’influence.
La même juridiction a rendu un verdict portant saisie de tous les avoirs criminels mobiles et des fonds déposés dans les comptes bancaires.
Belmakki Nacer, un proche de l’accusée principale Tamazirt a été condamné à deux ans de prison ferme avec émission d’un mandat d’arrêt à son encontre, tandis que son époux Hafidh Akhenach, été condamné à deux ans de prison ferme.
Le Parquet près le tribunal de Sidi M’hamed avait requis une peine de 10 ans de prison à l’encontre de l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt, accusée de corruption.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.