Coronavirus: importante opération d’évacuation de malades en France

La plus importante opération d’évacuation de malades contaminés par le nouveau coronavirus en France a été lancée dimanche pour transférer 36 malades de l’Est du pays, particulièrement touché par le Covid-19, vers une région de l’Ouest.

Deux trains à grande vitesse médicalisés ont quitté quasi simultanément vers 09H45 GMT les gares de Mulhouse et de Nancy avec ces 36 malades à leur bord, des patients en réanimation, dont l’embarquement avait débuté aux premières heures du jour.

Après avoir été acheminés vers les deux gares par un ballet d’ambulances, ils ont été hissés, en civière, dans les trains, par des dizaines de membres du personnel soignant, protégés de pied en cap par des combinaisons, des sur-blouses, des masques et des charlottes.

L’objectif est de désengorger les hôpitaux du Grand Est, qui comptait samedi 3.777 personnes hospitalisées, dont 786 en réanimation, et 757 des 2.314 décès enregistrés pour tout le pays samedi.

« Il faut libérer des lits, il faut absolument donner de l’air aux services de réanimation. On est toujours dans une augmentation continue du nombre de patients », a exhorté le chef des urgences du centre hospitalier régional (CHR) de Metz, François Braun.

Des dizaines de malades ont déjà été évacués ces derniers jours du Grand Est par des moyens civils et militaires, terrestres et aériens, vers des hôpitaux d’autres régions françaises mais aussi d’Allemagne, de Suisse et du Luxembourg.

Un tout premier transfert en TGV médicalisé jeudi avait déjà permis de conduire 20 patients vers des hôpitaux des Pays-de-Loire, région au nord de la Nouvelle-Aquitaine.

L’armée a aussi engagé un hélicoptère pour la première fois samedi pour transporter deux malades entre Metz et Essen (ouest de l’Allemagne).

A bord des TGV aménagés en hôpital roulant, quatre patients devaient être installés par voiture avec, pour chacun de ces groupes, un anesthésiste-réanimateur ou un urgentiste senior, un interne, une infirmière anesthésiste, trois infirmières et éventuellement un logisticien, a indiqué à l’AFP le ministère des Solidarités et de la Santé.

Le TGV présente l’avantage d’être « particulièrement stable par rapport aux autres vecteurs et finalement particulièrement sécuritaire. Nous avons plus de place, plus d’équipes à l’intérieur, plus de matériels », a expliqué le docteur Braun samedi sur France inter.

Avec 490 hospitalisations en cours comptabilisées samedi, dont 127 personnes en réanimation ou soins intensifs, la Nouvelle-Aquitaine figure parmi les régions les moins touchées par l’épidémie.

« La guerre, nous la gagnerons probablement sur la question des lits de réanimation, avec notre capacité au niveau du territoire national à bien utiliser, de manière intelligente, bien coordonnée, nos moyens en réanimation, en se soutenant les uns les autres à l’intérieur d’une région et entre les régions », a souligné la directrice générale du CHR de Metz, Marie-Odile Saillard.

 

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