Apnée du sommeil : le ronflement est associé à un risque accru de cancer et une baisse des capacités de traitement mental (études)
Au-delà des désagréments que le renflement puisse occasionner, c’est parfois le signe d’un problème de santé plus grave : le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil (Sahos). Les personnes atteintes souffrent généralement de ronflements abondants et d’arrêt de respiration pendant plus de dix secondes, plusieurs fois par nuit, privant ainsi le corps d’oxygène, a-t-on expliqué, notant que l’apnée, qui touche 1 à 5 % des hommes adultes, est considérée comme sévère lorsqu’elle survient plus de 30 fois par heure après le sommeil.
« On sait déjà que les patients souffrant d’apnée obstructive du sommeil ont un risque accru de cancer, mais il n’est pas clair si cela est dû ou non au Sahos lui-même ou à des facteurs de risques de cancer connexes, tels que l’obésité, les maladies cardiométaboliques ou le mode de vie. Nos résultats montrent que la privation d’oxygène due au Sahos est indépendamment associée au cancer », indique Andreas Palm, un chercheur de l’université d’Uppsala (Suède) qui a présenté la première étude.
Selon cette étude, les patients cancéreux semblent avoir une forme plus grave d’apnée du sommeil, avec en moyenne 32 pauses par heure pour les patients atteints de cancer contre 30 pauses par heure pour les autres. Les scientifiques ont noté cette association pour le cancer du poumon, le cancer de la prostate et le mélanome agressif.
En effet, ces recherches soulignent l’association, et non la causalité, entre l’apnée du sommeil et le cancer. Toutefois, ils soulignent la pertinence de considérer l’apnée du sommeil non traitée comme un facteur de risque de cancer et que les médecins doivent être conscients du potentiel de cancer lors du traitement des Sahos.