L’opération de renationalisation du groupe, détenu à 84% par l’Etat français, devrait coûter 9,7 milliards d’euros, selon les calculs du gouvernement.
Les députés ont voté ces crédits lors de l’examen du projet de budget rectificatif pour 2022 par 209 voix contre 156.
La première ministre Elisabeth Borne avait annoncé début juillet, lors de sa déclaration de politique générale devant le parlement, l’intention de l’Etat de détenir 100% d’EDF, dans le but d’”assurer notre souveraineté face aux conséquences de la guerre en Ukraine » et face aux défis colossaux en lien avec l’urgence climatique.
“Ce projet s’inscrit dans un contexte d’urgence climatique et alors que la situation géopolitique impose des décisions fortes pour assurer l’indépendance et la souveraineté énergétique de la France, dont celle de pouvoir planifier sur le très long terme les moyens de production, de transport et de distribution d’électricité”, selon un communiqué du ministère de l’Economie.
Dans ce nouveau contexte, où l’Etat serait le seul actionnaire, EDF serait en capacité de mener de manière accélérée plusieurs chantiers décisifs annoncés par le président Emmanuel Macron dans son discours de Belfort, notamment le programme de construction de six réacteurs de technologie EPR2 d’ici 2050, ajoutait le communiqué.
Ces chantiers engageront l’entreprise pour les décennies à venir, au long desquelles EDF continuera de jouer un “rôle critique” pour l’approvisionnement énergétique de la France.
Mi-juillet, Bercy avait annoncé vouloir «lancer une offre publique d’achat simplifiée sur les titres de capital d’EDF», afin de retirer la société de la cote.
Tout compris, l’offre qui représente 9,7 milliards devrait être déposée «d’ici début septembre 2022 auprès de l’AMF», l’Autorité des marchés financiers.
L’Etat entend débourser 12 euros par action et 15,64 euros par obligation convertible.