Le dirigeant du groupe, Abdelakher Hamad, qui a été exilé en Allemagne pendant des années, a affirmé que sa formation demande l’application de la charia de la même manière que le fait la constitution égyptienne, qui considère la loi islamique comme la principale source de sa législation.
Pour sa part, Tarek Zomor, un des dirigeants de la "Jamaa Islamiya", qui a renoncé officiellement à la violence, a affirmé que la commission avait justifié sa décision par une phrase contenue dans le programme du parti. "La phrase parlait de préparer la société égyptienne à accepter la charia sur le long terme ", a-t-il dit. Il a précisé, dans des déclarations à la presse, qu’il comptait faire appel de cette décision "politique" des autorités de ne pas légaliser son parti.
Après la chute du régime du président égyptien Hosni Moubarak au mois de février, le Conseil militaire, aux commandes du pays, a mis en place une législation accordant aux citoyens le droit de fonder des partis en informant le nouveau comité judiciaire. Le parti sera officiellement reconnu 30 jours plus tard, si le comité ne le rejette pas.
Le conseil a, cependant, interdit la formation de partis politiques fondés sur des bases religieuses et ceux qui discriminent les citoyens selon leur race ou leur foi.