Longtemps donné favori pour affronter Barack Obama le 6 novembre prochain, l’ancien gouverneur du Massachusetts, conservateur modéré, n’est pas parvenu à convaincre l’électorat chrétien évangéliste de Caroline du Sud, acquis à Gingrich, après une semaine marquée par une série de faux pas et de rebondissements.
Mais Romney, fort de sa victoire dans le New Hampshire et de son bon score dans l’Iowa, pourrait rebondir en Floride, un Etat à l’électorat traditionnellement plus modéré que la Caroline du Sud.
Supérieur à ceux de ses adversaires, son budget de campagne pourrait également faire la différence et lui permettre de prendre définitivement le dessus sur Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants.
"Les prochains Etats sont bons pour Romney", souligne le stratégiste républicain Charlie Black.
S’il ne s’avoue pas vaincu, Romney reconnaÂŒt que la course à l’investiture républicaine sera longue et a conscience qu’il va devoir redorer son image de favori écornée par sa performance lors des débats télévisés de cette semaine et ses tergiversations entourant sa feuille d’impôts.
Sous la pression de ses adversaires, Romney, dont la richesse est estimée à 270 millions de dollars, a dévoilé mardi que son taux d’imposition devait avoisiner les 15%, un taux inférieur à celui de la plupart de ses concitoyens.
Bien décidée à tourner la page de cette polémique, l’équipe de campagne de Romney a concocté un plan d’attaque qu’elle devrait mettre en place dans le courant de la semaine prochaine, selon un responsable républicain.