La Commission électorale a annoncé que M. Mugabe, 89 ans, a engrangé 2,11 millions de voix, soit 61,09 pc des 3,48 millions d’électeurs inscrits pour le vote du 31 juillet, alors que son principal adversaire, le premier ministre, Morgan Tsvangirai, a remporté 1.172.000 voix (33,69 pc).
Quant aux élections parlementaires, la Zanu-PF, le parti de Mugabe, a gagné 160 sièges, ce qui représente 76 pc des 210 sièges que compte le Parlement, ce qui permet à la Zanu-PF de modifier la Constitution sans consulter l’opposition.
Considéré comme le challenger le plus sérieux de Mugabe depuis 1997, M. Tsvangirai a refusé d’accepter les résultats, déclarant samedi que son parti MDC-T va épuiser tous les recours légaux pour contester les résultats.
M. Tsvangirai, Premier ministre du gouvernement de coalition du Zimbabwe, a déclaré lors d’une conférence de presse à son domicile à Harare que son parti va déposer au tribunal des preuves montrant que les élections sont "frauduleux". Il a dit que son parti ne rejoindra pas les institutions gouvernementales sous le contrôle de M. Mugabe et de la Zanu-PF.
L’Union africaine (UA) a indiqué pour sa part que les élections étaient libres et équitables, alors que la Communauté de l’Afrique australe (SADC), qui a négocié le gouvernement de coalition après les violences politiques en 2009, a prudemment approuvé le vote.
La mission de la SADC a dit qu’il va expliquer la question de l’équité dans son rapport final dans les 30 jours après l’annonce des résultats des élections.
Le chef de la mission d’observation chinoise, Liu Guijin, a également approuvé les élections du Zimbabwe, exhortant les partis politiques à accepter les résultats.