Yassine Belattar « En Marge », mais jamais à côté de la plaque
Dès les premières secondes de son spectacle co-signé avec Thomas Barbazan, l’humoriste donne le ton en voix off. La scène est vide, éclairée en son centre par une lumière blanche : « Moi aussi j’aimerais être dans cette lumière, moi aussi j’aimerais être au centre des choses, mais je suis prisonnier de mon caractère Marrakchi », lance Yassine Belattar. Le 3 juillet dernier l’humoriste polémiste faisait son grand retour sur scène, après le confinement dû à l’épidémie du Coronavirus. Au théâtre des Dix-Heures jusqu’au 1er août.
Yassine Belattar, l’inclassable
Bête médiatique à la répartie facile
A Éric Zemmour qu’il vient affronter sur le plateau de Cnews en direct, Yassine Belattar dit : « je n’ai pas peur d’Éric Zemmour, je le trouve plutôt navrant. Je suis venu lui dire en face ce que je pense de lui ».
Yassine, Karim et Azdine : des amitiés qui vous construisent
L’artiste raconte tout cela au public venu le voir avec humour et parfois beaucoup d’émotion. Corrosif, drôle et généreux , il ne se lasse pas de raconter ses déboires, dressant une galerie de portraits désopilante de ceux qui occupent le haut du pavé médiatico-politique qu’il dépeint sans concession : « les gilets jaunes, j’ai commencé à les vannés quand ils s’en sont pris aux femmes voilées », explique-t-il. Christine Angot, Éric Zemmour, Laurent Ruquier, Emmanuel Valls, Zineb el Rhazoui « algérienne née au Maroc », précise-t-il. Tout le monde y passe, et s’il a appris avec le temps à gérer ses colères, la colère n’en a pas pour autant disparue.