Ursula von der Leyen salue le rejet de l’initiative limitant la libre circulation avec l’UE
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué le vote des Suisses à une large majorité contre une initiative de la droite populiste qui visait à mettre un terme à la libre circulation des travailleurs européens en Suisse et à rétablir des quotas pour réguler l’immigration.
« Quelque 1,4 millions de citoyens de l’Union européenne vivent en Suisse et 450.000 Suisses vivent dans l’Union. De plus, 320.000 citoyens de l’Union franchissent la frontière chaque jour pour aller travailler en Suisse. Les citoyens suisses ont montré la valeur qu’ils accordent aux liens » étroits et profonds qui lient l’UE et la Suisse, s’est félicitée Mme von der Leyen dans une déclaration.
La Suisse et l’Union européenne « sont plus que de simples voisins », a-t-elle souligné. « Nous avons des liens étroits et profonds, ancrés dans une longue histoire européenne partagée. La proximité géographique joue un rôle, bien sûr. Mais, surtout, les liens étroits entre nos citoyens”, selon la présidente de l’exécutif européen.
Ce vote, a-t-elle ajouté, « valide un des piliers centraux de notre relation : La liberté mutuelle de bouger, de vivre et de travailler en Suisse et dans l’Union européenne”, notant qu’il s’agit « d’un signal positif pour continuer à consolider et approfondir notre relation ».
Selon l’institut de sondage gfs-Bern, les électeurs suisses ont rejeté dimanche à 63% l’initiative dite de limitation lancée par l’UDC, le premier parti du pays mais à laquelle s’opposaient l’ensemble des autres forces politiques ainsi que le monde économique.
L’UDC n’a ainsi pas réussi à renouveler la surprise du 9 février 2014. Le peuple avait alors accepté du bout des lèvres son initiative « contre l’immigration de masse ».
L’initiative dite de limitation demandait que la Suisse règle de manière autonome son immigration. Elle voulait notamment en finir avec la libre circulation avec l’UE qui met, selon ses partisans, sous pression le marché du travail, les services sociaux ou encore les infrastructures.