“De telle mesure porte un coup fatal aux accords de Minsk soutenus par le Conseil de sécurité”, a indiqué le chef de l’ONU lors d’une rencontre avec la presse.
Conclus en février 2015, les accords de Minsk prévoient un cessez-le-feu et un retrait des armes lourdes pour créer une zone tampon entre les belligérants dans l’est de l’Ukraine.
M. Guterres, qui a dû annuler une visite en République démocratique du Congo (RDC) suite aux tensions en Ukraine, a relevé que l’action entreprise par Moscou s’inscrit “en porte-à-faux avec les principes » de la Charte des Nations Unies. « Elle est incompatible avec la soi-disant Déclaration sur les relations amicales de l’Assemblée générale que la Cour internationale de Justice a citée à plusieurs reprises comme représentant le droit international”.
Cette décision est une “violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine”, a encore souligné le SG de l’ONU, estimant que le monde fait face à “la plus grande crise” mondiale de paix et de sécurité de ces dernières années.
Il a, dans ce cadre, appelé à reprendre le chemin du dialogue et des négociations, se disant “ pleinement engagé dans tous les efforts visant à résoudre cette crise sans autre effusion de sang”.
Suite à la décision russe, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu lundi une réunion d’urgence publique demandée par les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Irlande, la Norvège et l’Albanie, suite à une lettre adressée à l’instance exécutive de l’ONU par les autorités ukrainiennes.
La crise russo-ukrainienne a pris une nouvelle dimension lorsque le président russe Vladimir Poutine avait ordonné l’envoi de forces militaires dans ces deux régions à des fins de « maintien de la paix ».