Le chef de l’Etat, qui a rapidement inauguré, samedi matin, le Salon international de l’Agriculture de Paris, avant de regagner l’Elysée, a prévenu que le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine « durera » et aura des « conséquences sur le monde agricole ».
Emmanuel Macron a également promis la mise en place d’un « plan de résilience » pour permettre à la France de faire face aux conséquences durables, notamment économiques, de ce conflit.
La France est le sixième plus gros fournisseur de la Russie et le deuxième plus gros pourvoyeur de flux d’investissements directs dans le pays, notamment via TotalEnergies, selon une note récente de la direction générale du Trésor.
En outre, avec plus de 500 filiales françaises implantées dans des domaines variés -dont 35 entreprises du CAC 40- la France est le premier employeur étranger en Russie avec près de 160.000 salariés au total. Un engagement important de la France dans l’économie russe qui se traduit par une exposition significative pour nombre de fleurons cotés tricolores, selon les analystes économiques.
Plus tôt dans la semaine, le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a multiplié les déclarations assurant que le conflit entre la Russie et l’Ukraine aura des répercussions économiques « contenues » en France.
« Notre évaluation est que les conséquences de cette crise en Ukraine seront contenues », a assuré le ministre lors d’une audition devant la commission des Finances du Sénat.
« L’économie française est peu exposée à la Russie », a expliqué Bruno Le Maire, ajoutant que « la France exporte moins de 7 milliards d’euros par an vers la Russie », soit « à peine plus de 1% des exportations françaises ».
De plus, « nous importons moins de 10 milliards d’euros par an de Russie, c’est moins de 2% des importations françaises », a-t-il souligné.
Par ailleurs et en vue de contenir la flambée des cours du pétrole entraînant les prix du gaz dans leur sillage, le gouvernement français a annoncé le maintien du « gel du prix du gaz pour les particuliers ».