Tunisie/sécheresse : les agriculteurs alertent sur la situation des cultures céréalières
Dans un communiqué, le syndicat estime que « la récolte sera en deçà du seuil escompté et ne dépassera pas les 4 millions de quintaux, soit 12,5 % des besoins locaux estimés à 32 millions de quintaux », selon une évaluation préliminaire.
Le Synagri affirme être en train de suivre la situation des barrages, et leur taux de remplissage ne dépassant pas, au total, les 28.9%, « ce qui aura un impact direct sur l’eau potable et l’irrigation, et donnera lieu à la baisse des superficies des différentes productions agricoles, notamment les légumes et fruits, à partir de cet été”.
Ainsi, le syndicat a souligné la nécessité d’accélérer la prise en charge des agriculteurs touchés, appelant à l’activation des programmes adaptés à la situation critique du déficit pluviométrique dans le pays.
Vendredi, les autorités tunisiennes ont annoncé des restrictions dans l’approvisionnement et l’utilisation de l’eau potable destiné aux activités agricoles et les particuliers pour faire face aux effets de la sécheresse et un déficit pluviométrique alarmant.
Ces mesures, qui resteront en vigueur jusqu’au mois de septembre 2023, interviennent dans le sillage de longs épisodes de sécheresse ces dernières années, ce qui a entraîné une « baisse sans précédent » des réserves des barrages dans le pays, précise le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources en eau et de la Pêche dans un communiqué.
La Tunisie subit sa cinquième année consécutive de sécheresse qui frappe encore plus durement que d’habitude des régions semi-arides comme Kasserine (centre-ouest) et Gabès (sud) mais aussi le nord-ouest au climat plus tempéré, considéré comme le grenier à blé du pays.