Cet événement, organisé en collaboration avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et la Fondation du Haut Atlas, vise à braquer les projecteurs sur la contribution des Juifs à la culture et l’histoire du Nord du Maroc.
Conférences, expositions photos, projection de films, visite guidée et commentée des lieux de présence juive à Assilah et à Tanger, ainsi qu’un repas traditionnel de Chabbat constituent l’essentiel du programme, qui sera clôturé par un concert de chants andalous, ladino et sépharades.
Les « Jewish days », qui ont été organisées à Tanger et Agadir dans la perspective de se produire dans les différentes villes du Royaume, s’attachant à mettre en valeur, pour un large public, l’histoire et la culture judéo-marocaine de chacune des villes et régions, ainsi que leurs contributions comme composante de l’identité nationale. Dans une déclaration à la MAP, le vice-président de l’association des AJM, Gomel André, a souligné que cette édition se veut une occasion de décrire deux grands moments de la fin du 19è et début du 20è siècle, à savoir « l’épopée amazonienne des Juifs du Nord du Maroc », qui partirent faire fortune en Amérique du Sud contribuant ainsi au développement des villes du Nord, et « le regard des peintres orientalistes occidentaux » initié par Eugène Delacroix, qui a signé plusieurs de ses tableaux dans des maisons de juifs à Tanger.
Il a ajouté que l’association, qui œuvre pour la préservation et la valorisation du patrimoine juif du Maroc, a organisé deux éditions de ce festival à Tanger et une première édition des « The Jewish Days of Agadir », et compte organiser cet événement dans d’autres villes du Maroc, notamment Marrakech, Fès et Meknès, afin de mettre en lumière l’histoire et les spécificités de la présence juive dans les différentes villes du Royaume, rappelant que la 1ère édition du festival « The Jewish Days of Tangier », qui a eu lieu en mars 2022, sous le signe de la Journée internationale de la femme, a abordé le thème du statut des femmes juives et musulmanes au Maroc.
Pour sa part, Myriam Mesmoudi, membre de l’association, a affirmé que cette édition accorde une attention particulière à l’histoire de la migration des Juifs du Nord du Maroc vers l’Amérique latine et leur contribution au développement des villes du Nord après leur retour, saluant ce genre d’événements culturels, qui contribuent à mettre la lumière sur l’affluent hébraïque, comme une partie intégrante de l’identité marocaine.
De son côté, la représentante de la Fondation du Haut Atlas, Rim Baji, a indiqué que la Fondation soutient ce genre d’initiatives, eu égard à leur rôle important dans la mise en lumière de l’identité marocaine authentique aux multiples affluents, soulignant que la Fondation œuvre, en étroite collaboration avec l’USAID, pour la promotion du patrimoine des minorités religieuses, dont le judaïsme au Maroc.
Cette cérémonie a été marquée par la projection du film « Muito Amor » (Beaucoup d’amour) de Malka Shabtay, qui traite des Marocains juifs et du Judaïsme en Amazonie, et une conférence sous le thème « La saga des Marocains juifs en Amazonie », animée par le professeur universitaire, Cyril Aslanov.
Cet événement de trois jours sera ponctué également par une visite des lieux de présence juive à Assilah et à Tanger, deux conférences sur les « Richesses de l’Amazonie, facteur clé du développement de Tanger » et « Eugène Delacroix et les heures juives de Tanger », un déjeuner traditionnel du Chabbat et une soirée festive animée par la chanteuse Sarah Ariche.