Sérieux incidents lors de la manifestation contre la loi sécurité globale à Paris
La police française a samedi procédé à 22 interpellations à Paris, lors de la manifestation sont la loi sur la sécurité globale.
De sérieux incidents ont éclaté lors de la marche organisée par les opposants à la proposition de loi sur la sécurité globale à Paris où des voitures ont notamment été incendiées le long du parcours.
Plusieurs vitrines, dont celles d’un supermarché, d’une agence immobilière et d’une banque, ont également été endommagées par des casseurs avenue Gambetta, dans le 20e arrondissement, à l’avant du cortège parti de la Porte des Lilas en direction de la place de la République.
« Pour les droits sociaux et la liberté »: à travers tout le pays, la mobilisation en cours contre la loi « sécurité globale » ont convergé avec celle prévue contre la précarité, avec de premières tensions dans la manifestation parisienne.
Près de 90 rassemblements étaient annoncés par les organisateurs en France. A Paris, plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester vers 14H15, « Gilets jaunes » en tête, depuis la porte des Lilas, jusqu’à la République.
Plus d’une heure trente après le départ, des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes.
« Liberté, Égalité, Fraternité, pour qui! », affirmait la banderole de tête des « gilets jaunes », passée devant celle des syndicats. « Darmanin, Macron volent nos libertés/retrait de la loi de sécurité globale », « IGP-Haine », « Tous ensemble, en même temps », pouvait-on notamment lire sur les pancartes, au milieu des fumigène et au son des pétards.
Initialement prévue comme un rassemblement syndical contre la précarité, traditionnellement organisé par la CGT le premier samedi de décembre, la journée a vu s’agréger la contestation contre les violences policières et la proposition de loi sécurité globale.
Le texte est accusé par ses détracteurs de porter atteinte « à la liberté de la presse, à la liberté d’expression et à la liberté de manifester », et aussi d’instaurer « des outils de surveillance de masse ». La défiance à son encontre a été renforcée par le passage à tabac filmé du producteur de musique Michel Zecler par des policiers, le 21 novembre.