La cérémonie d’inhumation s’est déroulée dans le cadre des commémorations du 28 anniversaire du génocide contre les Tutsi, en présence de responsables gouvernementaux, de représentants des autorités locales et des familles des victimes.
Les restes des victimes inhumés avaient été retrouvés dans différentes parties du district de Gakenke, situé à quelques kilomètres des frontières rwando-burundaises.
S’exprimant à cette occasion, le ministre d’Etat Gaspard Twagirayezu a souligné que cette cérémonie d’inhumation constitue un moment pour honorer la mémoire des victimes de cette tragédie humaine mais aussi l’occasion de rappeler la nécessité de poursuivre la lutte contre l’idéologie du génocide afin de protéger les réalisations et les acquis du pays en matière d’unité nationale et de réconciliation.
« Bien que le parcours de reconstruction du pays après le génocide contre les Tutsi ait été difficile, le Rwanda a été en mesure de redonner l’espoir de vivre, de renvoyer les enfants à l’école et de reconstruire les infrastructures », a déclaré le responsable.
« En tant que Rwandais, nous devons combattre l’idéologie du génocide (…). Les jeunes ont la responsabilité d’étudier l’histoire de notre pays, et le plus important, ils doivent apprendre comment les Rwandais ont réussi, héroïquement, à mettre fin au génocide », a-t-il ajouté.
Le Rwanda a donné le 7 avril le coup d’envoi des commémorations du 28e anniversaire du génocide contre les Tutsi, un exercice douloureux de mémoire pour honorer le souvenir des victimes, sensibiliser les jeunes générations et revenir sur l’histoire pour prémunir et immuniser l’avenir.
Le chef de l’Etat, le président Paul Kagame, a ouvert un deuil national de cent jours en allumant la « flamme de l’espoir », qui devra y brûler durant les trois mois et dix jours qu’a duré le génocide entre avril et juillet 1994, faisant près d’un million de morts selon l’ONU.
Le génocide de 1994 a commencé au lendemain de l’assassinat du président rwandais Juvénal Habyarimana. Les massacres ont pris fin le 4 juillet avec l’entrée à Kigali du Front patriotique rwandais (FPR), conduit par Paul Kagame, qui a mis un terme au génocide et ouvert la voie vers la réconciliation, l’union et la stabilité du pays.