“Les combats doivent cesser. Ils doivent cesser immédiatement. Les roquettes et les mortiers d’un côté et les bombardements aériens et d’artillerie de l’autre doivent cesser. Je demande à toutes les parties de répondre à cet appel”, a déclaré M. Guterres lors d’une réunion virtuelle d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Proche-Orient.
“Les hostilités ont déjà causé des morts inadmissibles, d’immenses souffrances et des dommages aux infrastructures vitales. Je suis consterné par le nombre de plus en plus élevé de victimes civiles palestiniennes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, dans les frappes israéliennes à Gaza”, a déploré le chef de l’ONU, qui s’est dit également “très préoccupé par les affrontements violents entre les forces de sécurité israéliennes et les Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, où certaines familles palestiniennes sont menacées d’expulsion.”
Les dirigeants de toutes les parties ont la responsabilité de mettre un frein à la rhétorique “incendiaire” et de calmer les tensions croissantes, a martelé M. Guterres, avertissant que les combats risquent de conduire à une “spirale de violence aux conséquences dévastatrices pour les deux communautés et pour l’ensemble de la région”.
“Les hostilités ont forcé des milliers de Palestiniens à quitter leurs maisons à Gaza et à s’abriter dans des écoles, des mosquées et d’autres lieux où l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’hygiène ou aux services de santé est limité. Les hôpitaux sont déjà débordés en raison de la pandémie de COVID-19. Pendant ce temps, les civils israéliens vivent dans la crainte des roquettes lancées depuis Gaza”, a fait remarquer le SG de l’ONU
“Je suis consterné par l’attaque d’un camp de réfugiés à Gaza, au cours de laquelle 10 membres d’une même famille ont été tués. Les installations humanitaires doivent être protégées”, a-t-il ajouté. Cette réunion virtuelle du Conseil de sécurité se tient avec la participation notamment du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, ainsi que du ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al Maliki.
Elle intervient alors que ce nouveau cycle de violences se poursuit depuis plusieurs jours, notamment dans les territoires palestiniens occupés en Cisjordanie et à Gaza, ainsi qu’à Al Qods-Est.
Selon un dernier bilan rapporté par les média, quelque 190 personnes sont mortes à Gaza et 10 autres en Israël depuis le début de cette escalade.