Présidentielle française: « Rien n’est encore joué », lance Macron

Le président sortant Emmanuel Macron a appelé dimanche, à l’issue du premier tour de la présidentielle, à fonder au-delà des « différences » « un grand mouvement politique d’unité et d’action » et dit vouloir « tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France ».

« J’appelle tous ceux qui depuis six ans et jusqu’à ce soir se sont engagés pour travailler à mes côtés à transcender leurs différences pour se rassembler en un grand mouvement politique d’unité et d’action pour notre pays », a-t-il déclaré depuis son QG électoral, en présence de plusieurs figures de la macronie, dont le Premier ministre Jean Castex.

« Dans ce moment décisif pour l’avenir de la nation, plus rien ne doit être comme avant. C’est pourquoi je souhaite tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France », a-t-il poursuivi, sous les cris de « Macron président! ».

« Je suis prêt à inventer quelque chose de nouveau pour rassembler les convictions et les sensibilités diverses afin de bâtir avec eux une action commune au service de notre nation pour les années qui viennent. C’est notre devoir », a-t-il ajouté.

Il a également remercié ses adversaires qui lui ont « apporté leur soutien », citant Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse et Fabien Roussel. Il a noté que certains se positionnent « pour faire barrage à l’extrême droite » et s’est dit « pleinement conscient que cela ne vaudra pas soutien du projet » qu’il porte, citant le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon.

Selon les premières estimations, Emmanuel Macron est au second tour avec 27,6% des voix, devant Marine Le Pen avec 23% des voix et Jean-Luc Mélenchon 22,2%. L’abstention s’élève à 26,8%.

Second tour incertain 

Valérie Pécresse a indiqué qu’elle allait voter pour Emmanuel Macron, tandis qu’Anne Hidalgo et Fabien Roussel ont appelé à voter pour le président sortant.

Le candidat devrait faire son premier déplacement d’entre-deux tours dans les Hauts-de-France lundi, dans l’Est mardi et tenir un meeting à Marseille samedi, sauf changements.

Des premiers sondages réalisés dimanche soir en vue du second tour donnent Emmanuel Macron vainqueur, soit de justesse (51-49% selon Ifop-Fiducial), soit un peu plus largement (54-46% pour Ipsos) mais dans tous les cas de manière beaucoup plus étriquée qu’en 2017 quand il l’avait emporté avec 66% des votes.

« Ce qui se jouera le 24 avril sera un choix de société et de civilisation », a lancé Mme Le Pen, en promettant notamment de « restaurer la souveraineté de la France ».

Marine Le Pen a défendu sa vision d’un « rassemblement des Français autour de la justice sociale et de la protection, garantie par un cadre fraternel autour de l’idée millénaire de nation », qu’elle a opposée à « la division, l’injustice et le désordre imposés par Emmanuel Macron au profit de quelques uns ».

Deux principaux défis se dresseront sur la route des deux prétendants: l’abstention qui a été très forte, un peu en dessous de 30% selon les estimations, et le report de voix qui est incertain, tant est vive la défiance des Français envers la politique et pour certains envers la politique menée par Emmanuel Macron, qu’ils qualifient de « président des riches ».

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