Pas d’accord à Genève sur le nucléaire iranien, nouvelle réunion le 20 novembre
Les grandes puissances et l’Iran ont conclu, samedi soir, trois jours de difficiles négociations sur le programme nucléaire de Téhéran sans percée majeure, faute de compromis sur certaines questions en suspens.
« Beaucoup de progrès ont été accomplis, mais certaines questions demeurent », a indiqué Mme Ashton. Notre objectif est de parvenir à une conclusion et nous allons revenir pour essayer d’y arriver », a-t-elle ajouté.
Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a lui aussi indiqué que « des progrès significatifs » avaient été faits, estimant que les parties étaient maintenant « plus proches d’un accord ». Il a également rappelé que les États-Unis étaient déterminés à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire.
"Les négociations ont permis de faire des avancées mais certaines questions restent à régler", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) et l’Iran ont convenu de reprendre le dialogue le 20 novembre pour tenter de sceller un accord mettant fin à dix ans de divergences.
Les points d’achoppement portent notamment sur la fermeture d’un réacteur iranien, Arak, fortement soupçonné par les occidentaux pour un éventuel usage à caractère militaire, ainsi que sur le sort du stock d’uranium hautement enrichi, la nature et le calendrier de l’allégement des sanctions imposées à Téhéran.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamed Javad Zarif, a déclaré, au terme des discussions, que l’Iran et les six grandes puissances "demeurent divisées sur nombre de questions mais cela n’empêche que de grandes avancées ont été obtenues".
L’Occident soupçonne le programme nucléaire de Téhéran de comporter un volet militaire, ce que les Iraniens démentent.
Téhéran avait mis sur la table des négociations, à la mi-octobre, une proposition censée ouvrir la voie au rétablissement de la confiance avec les grandes puissances. Conformément à cette proposition, Téhéran accepterait de geler une partie de son programme controversé en échange de la levée de certaines sanctions internationales qui asphyxient son économie.