“La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de la TF Takuba au Mali à compter du 30 juin”, indique un communiqué du ministère français des Armées.
La fin des opérations de Takuba au Mali intervient après celui de Barkhane dans un contexte sécuritaire dégradé et de crise diplomatique entre Paris et Bamako.
Barkhane au Sahel, la plus grosse opération extérieure actuelle de la France, a mobilisé jusqu’à 5.500 hommes sur le terrain en 2020. Paris avait décidé de réduire la voilure l’été dernier, fermant ses bases militaires avancées les plus au nord du Mali – Kidal, Tessalit et Tombouctou.
L’opération Barkhane et Takuba « témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes », indique le ministère.
Les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et «l’esprit Takuba» perdureront hors du Mali, note la même source.
Lancée le 27 mars 2020, la TF Takuba a réuni jusqu’à 10 nations contributrices (Belgique, République Tchèque, Danemark, Estonie, France, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède) et rassemblé environ 800 soldats, rappelle le communiqué.
Depuis 2013, les partenaires européens et nord-américains se sont fermement engagés dans la lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT) en appui des forces armées sahéliennes, et plus particulièrement des Forces armées maliennes (FAMa).
Ces déploiements au Sahel répondaient à une demande officielle du gouvernement malien, et étaient « conformes au droit international et dans un format convenu (mandats du CSNU) », rappelle-t-on, ajoutant qu’il visait notamment « à assister, conseiller et accompagner les FAMa au combat ».
Le ministère qualifie Takuba de “succès stratégique et tactique”, “car plus de 10 pays européens, conscients des conséquences de la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel pour la sécurité de l’Europe, ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune contre les GAT”.
Elle a permis également la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation des GAT, en particulier de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS), dans la zone des Trois frontières, explique-t-on.