Les personnes kidnappées sont généralement exposées à la torture et aux mauvais traitements, privées de contracter les leurs, tandis que certains prisonniers sont décédés en cours de détention, voire exécutés sans jugement ou torturés jusqu’à la mort, a déploré l’ONU dans un communiqué.
Tout en précisant que ces actes peuvent être assimilés à des crimes de guerre, la délégation onusienne a mis en cause le chaos généré par la crise politique profonde, le terrorisme et l’effondrement du système de justice transitionnelle, qui ne laisse aux victimes et à leurs familles aucun moyen de recours pour réparer ces injustices.
La même source a rappelé les engagements des parties au dialogue libyen à libérer les personnes détenues de manière illégale, à l’image des derniers échanges de prisonniers dans certaines régions, exhortant l’ensemble des acteurs à accélérer le règlement du dossier des prisonniers dans le cadre des mesures de confiance.
Le Parlement libyen élu a appelé, mercredi dernier, à la tenue "d’un congrès de réconciliation nationale" permettant aux Libyens de prendre l’initiative d’élaborer des compromis sur la cohabitation pacifique.
L’institution législative, qui siège à Tobrouk dans l’est du pays, avait apporté son appui aux réconciliations en cours dans plusieurs régions libyennes, les libérations des prisonniers et l’arrêt des affrontements.
L’ONU mène actuellement une médiation entre le Parlement élu, reconnu sur la scène internationale, et le Congrès national général (CNG, Tripoli), dont le mandat a expiré, en vue de parvenir à une solution politique à la crise libyenne consistant à former un gouvernement d’union nationale et à mettre un terme à la violence dans ce pays, en proie à une guerre civile dévastatrice depuis quatre ans.