Nouvelle flambée antijaponaise attendue en Chine

L’ambassade du Japon à Pékin et des centaines d’entreprises nippones ont suspendu leurs activités mardi en Chine dans la crainte de nouvelles violences liées au contentieux sur les ÂŒles Senkaku-Diaoyu.

Après trois jours d’incidents provoqués par l’annonce par Tokyo de la ‘nationalisation’ de cet archipel de mer de Chine orientale revendiqué par les deux pays, de nouvelles manifestations sont attendues en ce jour anniversaire de l’invasion par le Japon de la Mandchourie en 1931.

Pour le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste, "le comportement du Japon sur la question des ÂŒles Diaoyu (Senkaku pour les Japonais, NDLR) est une négation impudente des fruits de la victoire dans la guerre mondiale contre le fascisme" et montre que Tokyo "ne s’est pas sincèrement repenti de son passé de guerre, d’invasion et de règne colonial".

Tokyo a annoncé il y a une semaine le rachat à leur propriétaire privé de ces ÂŒlots situés à 200 km au nord de Taïwan, dans des eaux riches en poissons et ressources gazières, provoquant la colère de la Chine.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés de nouveau mardi matin devant l’ambassade du Japon à Pékin, jetant des bouteilles d’eau sur la façade. A Changsha, dans le centre du pays, les grandes places et les centres commerciaux ont été bouclés par la police.

La tension est également palpable en mer, où le Japon a renforcé ses défenses autour des ÂŒles disputées, alors que la presse des deux pays annonce qu’une flottille d’un millier de bateaux de pêche chinois se dirige vers les ÂŒlots, augmentant le risque qu’un accident n’aggrave la situation.

Selon le Japon, un navire de patrouille chinois a lancé un message radio affirmant l’appartenance à la Chine de ces ÂŒlots et demandant à la garde-côtes japonaise de quitter les lieux.

En 2010, une collision entre un chalutier chinois et un navire de la garde-côtes japonaise avait provoqué une grave crise entre les deux puissances asiatiques.

Le gouvernement japonais a mis en place une structure chargée de surveiller les mouvements des chalutiers chinois.

Beaucoup de sociétés nippones ont été visées lundi par des manifestants et nombre d’entre elles ont interrompu leur production en attendant que la fièvre retombe.

C’est notamment le cas de constructeurs automobiles Toyota , Honda, Mazda ou encore Mitsubishi Motors.

Toyota et Honda ont déclaré que leurs magasins dans le port de Qingdao, sur la côte est, avaient été la cible d’incendies volontaires au cours du week-end.

Le groupe d’électronique Panasonic a fermé mardi trois usines en Chine dont deux ont été attaquées par la foule et la troisième, à Zhuhai dans le sud-est, a été sabotée.

Malgré leurs contentieux historiques et territoriaux, la Chine est le premier partenaire commercial du Japon. En 2011, leur commerce bilatéral a augmenté en valeur de 14,3% pour atteindre 345 milliards de dollars (263 milliards d’euros), un record.

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